D'un commun accord Sophie Jomain

Résumé

Escroc, voleur, menteur, tricheur… Les adjectifs n’ont jamais manqué pour définir Martin Legrand.

Égoïste, vénale, jalouse, sournoise, des épithètes qui ont toujours collé à la peau de Jane Stewart. Mais cette fois, elle est prête à se faire pardonner. Ils reprendront les choses là où ils les avaient laissées. Avant l’accident, avant que leur vie ne vole en éclats.

Ma note

4/5

Un avant-propos d'une justesse incroyable

En janvier, j’ai lu le premier tome de la saga Il était une fois, Cherche jeune femme avisée. Et ce que j’avais a lui reprocher semble biaisé parce que je n’ai pas lu le conte qui y est associé. J’ai donc décidé de ne pas commettre à nouveau cette erreur. Pour D’un commun accord, j’ai donc d’abord lu Le vaillant soldat de plomb sur wikicommons. Pour comprendre l’aspect littéraire de la réécriture. Cela m’a rendu très curieuse de l’adaptation ! L’avant propos mérite également qu’on en parle. J’ai trouvé cela très juste et vraiment louable de la part de Sophie Jomain de remettre en question l’histoire qu’elle a créé il y a des années. En effet, elle a réécrit une partie de son texte ne le trouvant plus adapté. C’est une façon de marquer notre propre déconstruction et je trouve ça super ! L’avant propos sert aussi un message clair : attention, pour public averti. C’est ce que je reprochais en tant que manquement au tome 1.

"Elle avait cessé de respirer. L'éventualité de dire non s'imposa à elle aussi fortement que le besoin de reprendre de l'air. Or, la conviction qu'elle devait aller jusqu'au bout pour se sauver elle-même, tourner la page, était plus forte. "

Des personnages à l'évolution forte

Avant tout, j’ai été très surprise par l’évolution de Martin qui est fatalement logique. Mais aussi par celle de Jane. Alors que la jeune femme m’agaçait dans le tome 1, j’ai été contente de la voir évoluer dans D’un commun accord. Des ses premières phrases, j’ai su que j’allais lui pardonner et lui accorder son évolution, parce qu’elle était cohérente. Alors que se met en place une situation des plus toxiques, j’ai totalement compris pourquoi Jane se voyait prise dans cet engrenage infernal. Sophie Jomain ne mâche pas ses mots, on sait ce qu’ils font et ce n’est pas tabou. Voir Jane et Martin s’enliser dans leurs émotions propres m’a semblé très juste. La réalité, c’est que pour mille raisons de nombreuses personnes se retrouvent dans des relations toxiques tout en en ayant conscience, mais dans l’incapacité d’en sortir. Une fois le rapport de force en place, c’est un cadenas autour de notre existence. En trouver la clé n’est pas aussi simple qu’il n’y parait. 

Mais un trope qui ne me correspondait pas

Cela dit, je suis passée assez loin du coup de coeur. Un trope se met en place au niveau de la chute que je n’apprécie pas, mais je ne peux pas en parler sans spoiler. Donc je ne dirai rien. Cela n’a rien à voir avec la qualité de l’histoire, c’est juste moi que ça ne touche jamais et ce n’est pas grave. Mais forcément à partir de ce moment là, j’ai trouvé la fin longue. Ça ne tient vraiment qu’à moi cela dit, à cause de la tournure des événements. Par contre, on en apprend beaucoup plus sur les relations parentales de Martin, et à nouveau, Sophie Jomain a su me surprendre avec quelle justesse elle met les mots sur l’attitude d’Adele Legrand, sa mère. Ce n’est pas sans rappeler Le dernier sommeil de l’ourse, un roman qu’elle a mené avec brio et que je recommande chaudement.  Mais globalement j’ai a nouveau dévoré le roman, son écriture est d’une qualité indéniable et drôlement addictive. Je lirai donc le tome 3 aussi ! 

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