Les filles et les garçons Quatromme et Catros

Résumé

Les clichés sexistes s’enracinent dès le plus jeune âge, c’est pourquoi il ne faut pas attendre pour les démonter. C’est ce que s’attachent à faire avec fraîcheur et humour France Quatromme et Elise Catros avec « Les filles et les garçons ».

Ma note

5/5

Découverte d'une nouvelle maison d'édition jeunesse

Je ne connaissais pas du tout les éditions du Chat-Minou, jusqu’à ce que je lise cet article de PatiVore. Et elle y présente notamment Les filles et les garçons. Coup de chance : il est disponible dans ma médiathèque locale en section bébé-lecteurs ! Ni une, ni deux, je l’ajoute à ma sélection de l’automne, puisqu’une amitié fille-garçon colle pour toute l’année, mais à tendance à se développer lors de la rentrée, non ? En tous cas, j’ai été très curieuse de le découvrir. Après coup, je me suis dit d’ailleurs que la relation entre ces deux enfants n’est pas spécifié. Amis, frère et soeur ? Et j’ai trouvé ça top, parce qu’en réalité, ça ne change rien du tout au récit ! 

"- La preuve : j'ai une jupette, toi un pantalon.
- Anabelle est une fille, pourtant elle porte un pantalon...
- Oui, mais moi j'ai une couette.
- Anatolle aussi a une couette, pourtant ce n'est pas une fille ! "

Drôlement rafraichissant

Cet album pour touts-petits à eu le don de me surprendre. Je n’en avais jamais lu un de ce genre ! Son objectif est de casser les codes que nous intégrons déjà très jeunes : une fille porte une jupe, se fait une couette, joue à la dinette. Sauf que son compagnon de jeu ne l’entends pas de cette oreille-là : il a des copines qui portent des pantalons et des copains qui ont des couettes ! Lui aussi cuisine avec Papa. Et le jeu est le même pour tous les deux. Qu’est-ce que ça fait du bien de lire ces discours-là dans une conversation entre deux enfants qui semble des plus naturelle et cohérente. 

Sans tabous

Sur fond d’ombre chinoises et avec leur compagnon le chat, ces deux enfants s’amusent tout en détruisant les préjugés sexistes. Evidemment que l’on aurait pu aller encore plus loin, mais c’est le moment où l’on rappelle que le public cible sont les bébés lecteurs. 24 pages d’illustrations trop mignonnes, et même très claires à un moment donné ! En effet, le corps humain est brièvement abordé, et faire comme si les parties intimes des enfants n’existaient pas ne les rend pas moins réelles : juste plus tabous et difficiles à appréhender. J’ai vraiment apprécier ce petit album ! Et je me ferai une joie d’en découvrir d’autres de cette maison d’édition. Leur catalogue n’est constitué que de 10 ouvrages, et malheureusement il n’y en a pas d’autre de disponible à la médiathèque, mais qui sait ce que l’avenir nous offrira ?  

Sur la blogosphère

Les avis sur le même album ailleurs : 

  • PatiVore – Présentation de la maison d’édition

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