Un jeudi saveur chocolat de Michiko Aoyama avec vue sur Lausanne et le Lac Léman

Résumé

Un jeudi saveur chocolat – À Tokyo, le petit café caché sous les cerisiers le long de la rivière Meguro accueille toutes les semaines une mystérieuse habituée. Chaque jeudi, Mme Cacao – comme la surnomment gentiment les employés – commande un chocolat chaud avant de s’installer à la même table en bois proche de la baie-vitrée. Et chaque jeudi, elle sort un délicat papier à lettre et se lance dans la rédaction d’une longue missive.
Une routine immuable qui ne manque pas d’éveiller la curiosité du serveur. Jusqu’au jour où Mme Cacao éclate en sanglots devant sa tasse…

De jolies liaisons littéraires

Je découvre enfin le premier tome de la saga du Café Marble avec Un jeudi saveur chocolat, puisque j’avais déjà beaucoup aimé le second : Un lundi parfum matcha. En effet, au moment de le lire, je ne savais pas du tout que c’était une actuelle duologie. Le principe reste le même et je l’aime toujours autant : changer de personnage à chaque chapitre, en faisait une liaison littéraire entre les deux m’a beaucoup plu. Cela dit, en le prenant en main, je l’ai à nouveau confondu avec Le restaurant des recettes oubliées qui n’est pourtant pas du tout du même auteur ! 

"Bien souvent, à mesure qu'elle grandissait, j'avais pensé que je l'aimais non parce qu'elle était ma fille, mais pour la personne qu'elle était."

Le Japon en Australie, tout en couleurs

Cette fois-ci, les chapitres sont triés par couleurs, et non par mois, comme dans le second. Ce que j’ai trouvé tout doux aussi. Mais surtout, cela rend chaque personnage unique. Je serais curieuse de savoir s’il y a déjà un tome 3, ou même si c’est un projet, car c’est toujours une lecture un peu hors du temps. Une petite bulle de bien-être pour déconnecter de la réalité, sans avoir pour autant besoin de trop de concentration. C’était donc idéal pour le début des vacances. 

D’autant plus que, de façon surprenante, toute une partie du roman se passe à Sydney ! Il reste ancré dans la culture nippone puisque ce sont principalement des expatriés qui ont la parole, mais si vous voulez quelque chose de tokyoïte ou de nippon, vous risquez d’être déçu.e. Il vaut mieux être prévenu.e. Le café Marble reste, cela dit, souvent mentionné, et si ce n’est pas le lieu, c’est son gérant, Master, qui se glisse entre les lignes. 

Une parenthèse enchantée

En tous cas, j’ai beaucoup aimé l’exploration des différents thèmes. Il y a bien sûr la culture culinaire, notamment une prépartion de Bento que j’ai trouvé intéressante. En effet, je ne savais pas du tout que le Bento idéal contient 5 couleurs, ce qui rejoint la construction des chapitres du roman. Il y a aussi le jugement maternel, sur les autres mais aussi sur soi-même. J’ai tout de même identifié un sujet central : la confrontation des points de vue, et c’est quelque chose que j’ai aimé. En effet, parfois, il suffit d’échanger pour se rendre compte que nos points de vue se rejoignent, ou qu’ils divergent mais que c’est logique ou même savoureux de débattre. 

En tous cas, Michiko Aoyama peut être parfaite pour ce genre de passages dans la vie, lorsque tout est un peu trop envahissant. C’est doux, c’est écrit grand, et c’est vraiment pas mal quand on n’a pas trop le temps mais que l’on ressent le besoin de prendre le temps, tout de même. 

Les autres romans de Michiko Aoyama

Mes chroniques des autres romans de l’autrice : 

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