Les heures incertaines Les rêves de nos mères 3 Carine Pitocchi

Résumé

1919. Alors que l’Europe se relève à peine de la Grande Guerre, à Longfield, un nouveau drame s’abat sur la famille Ashford : Edward, le frère adoré de Julia, a succombé à la grippe espagnole. Endeuillée, la jeune femme se réfugie dans les bras de William Murphy, mais leurs deux familles s’opposent formellement à leur union. 

Pour sa cousine Emily, les choses vont mieux : mariée à Archie et jeune maman, elle est choisie par le rédacteur en chef d’un journal pour être la seule femme journaliste à couvrir le « Conseil des Quatre » qui se réunit à Paris. Et c’est Florine, qui a dû laisser son emploi d’institutrice au retour des hommes du front, qui sera la préceptrice des deux enfants de la famille. Quant à Elena Demidov, réfugiée au domaine pour échapper à sa famille, elle est toujours traquée par son frère Dimitri, bien décidé à lui faire payer sa trahison… 

De la Russie à la France, des États-Unis à l’Angleterre ou l’Allemagne, une saga passionnante, dans laquelle les destins de personnages inoubliables se mêlent aux bouleversements historiques et politiques du monde.

Ma note

5/5

Une saga géniale

D’abord, j’ai adoré Les rêves de nos mères, Prix du Livre romantique 2020. Puis j’ai eu un vrai coup de cœur pour Les cendres sous les coquelicots. Avec la sortie de ce tome 3, Les heures incertaines, je trépignais d’impatience. Ainsi, je me suis jetée dessus dés que je l’ai eu ! Et il est parfaitement dans la lignée, dans la continuité du tome 2. Ici l’intrigue se passe en 1919, cette année post-guerre très particulière. De janvier sous la neige, à Noël au soleil, avec son lot de péripéties au milieu. La frustration de devoir le poser était systématique. Heureusement, nous savons que Carine Pitocchi travaille actuellement sur le tome 4, et j’espère qu’il sortira l’an prochain !

"Ils riaient ensemble comme s'ils se connaissaient depuis toujours. Comme si c'était là leur choix de partager cet appartement et ce café. En réalité, de la même manière qu'ils l'avaient déjà fait durant les années précédentes, ils s'adaptaient aux décisions que d'autres prenaient à leur place. S'acharnant à construire, en dépit du deuil et de l'amertume, des liens d'humanité fraternels."

Pas juste des personnages, une famille

J’adore voir comment Carine Pitocchi lie les destins des différents protagonistes entre eux. En amont, on n’imagine pas comment elle pourrait intégrer Florine à cette histoire. Aux autres personnages. Et finalement, cela semble si évident ! Il en va de même pour Catherine. J’étais très curieuse de voir son évolution, sa position dans cette suite. Je cite les deux qui m’ont le plus marqué, mais chaque personnage apporte son lot d’émotions. Et la palette de celles-ci va de la joie au désespoir, en passant par la colère et l’affection. 

Immersion en 1919

Ce que j’ai préféré dans Les heures incertaines, c’est le côté historique. En effet, je n’avais pas du tout conscience que cette paix en 1918 était totalement artificielle. Que la gestion de cette fin de guerre posait déjà les jalons de ce qui allait suivre. D’un point de vue immersion historique, en une seule année puisque nous sommes en 1919, Carine Pitocchi fait fort ! Des Etats-Unis à la France, de la Grande-Bretagne à l’Allemagne, j’en ai appris dans tous les pays. Que ce soit sur le côté post-guerre politique, les conséquences sur l’aristocratie, sur les mœurs, sur le combat contre la ségrégation, sur la fragilité de la paix… C’est encore une fois un voyage dans l’espace et le temps que nous proposent les éditions Charleston. Et toujours avec brio. Vivement la suite !

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