Les rêves de nos mères

Résumé

1912-1914. Une riche veuve, comtesse du prestigieux domaine de Longfield Park. Un chef de la pègre londonienne. Une frêle jeune fille qui tente de survivre à la violence de son mari. Une lady éprise de liberté et bien décidée à faire progresser la cause suffragiste. Des personnages qui n’étaient pas destinés à se rencontrer vont se croiser à la faveur des événements, de ce bouillonnant début de XXe siècle. Des destins qui se croisent, s’entremêlent, ballottés au gré des bouleversements de la grande histoire.

Ma note

4/5

Un prix mérité

Tous les ans, je me réjouis de découvrir le lauréat du Prix du Livre Romantique organisé par les éditions Charleston, et en 2020, j’ai été encore une fois convaincue. Après la France, le Sri Lanka, Majorque et la Russie, Les rêves de nos mères nous emmenait en Angleterre, au début du XXème siècle. Tout d’abord, la campagne anglaise nous ouvre ses bras, où les intrigues aristocratiques politiques nous fascinent et nous passionnent. Sur les pas des suffragettes et de Churchill, j’ai beaucoup apprécié les thématiques abordées en cette veille de guerre mondiale. L’amour pour un être cher, l’amour d’une mère, la passion physique dévorante mais aussi l’argent et les apparences habitent ce manoir anglais tout autant que l’esprit impétueux et pétillant d’Emily Allen.

« Elle prierait pour lui. Tous les jours. Une manière pour elle de commencer à expier ses péchés. D’entamer un chemin vers une rédemption que, elle-même en avait conscience, elle ne méritait pas. Ce désastre, ce fracas qu’était désormais son existence, elle ne le devait qu’à ses choix. »

De la passion politique

Dans les rues de Londres, nous suivons Will Murphy et sa famille mafieuse qui rend cette histoire savoureuse. En réalité, Will n’est pas forcément quelqu’un de bien, entendons-nous bien. Il est clairement un voyou londonien, qui gère les bas-fonds de la ville et maintient les gens d’une poigne de fer bien corrompue. Mais même si nous suivons Will et son obsession pour Julia, ce sont surtout les destins d’Edna et de Merry Murphy qui nous intéressent et font battre notre cœur. L’époque où les femmes ont le droit de vote, et où elles peuvent se défendre grâce à leur voix n’est pas encore, alors comment se battre ? Avec passion !

Du féminisme romantique

En plus de l’histoire qui nous embarque, la plume de Carine Pitocchi est très dynamique et naturelle, ce qui nous entraîne dans cette intrigue avec force. J’étais tellement plongée dans l’histoire que je l’ai lu en moins d’une journée. L’autrice nous propose un voyage féministe et romantique, pour bien nous démontrer que les deux ne sont pas incompatibles et que l’amour ne rend pas moins une femme combative. Carine Pitocchi nous propose avec Les rêves de nos mères une belle lecture à savourer. Elle fait honneur au Prix du livre Romantique avec son histoire pleine de personnages forts et attachants.

Cette chronique a initialement été publiée sur mon ancien blog.

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