M'asseoir cinq minutes avec toi

Résumé

Claire et Julien se sont follement aimés. Un coup de foudre, un mariage et enfin, une fille, Pauline, belle, parfaite… et différente. Ils étaient prêts, ils la voulaient de toutes leurs forces, mais peut-on rester des parents unis face au handicap d’un enfant ? Ce roman est l’histoire de Claire qui voit partir l’homme de sa vie, de Julien qui étouffe sous le poids de la culpabilité, de Pauline qui voudrait que ses parents s’aiment de nouveau. M’asseoir cinq minutes avec toi nous plonge dans la réalité d’une famille déchirée que seul l’amour saurait guérir.

Ma note

5/5

Une mise à nue

Peut-être ne le savez-vous pas, mais j’ai été éducatrice sportive spécialisée. Et autant j’adorais les enfants et les adultes avec qui je travaillais. Autant j’étais incapable de gérer le pouvoir que veulent avoir les gens sans pathologies visibles sur les personnes à déficiences. Me voici documentaliste, bref. En tous cas, le harcèlement de personnes handicapées me touche profondément. Donc, quand j’ai lu que Sophie Jomain nous livrait son cœur dans M’asseoir cinq minutes avec toi, je ne pouvais qu’être intriguée. En la suivant sur les réseaux, je savais qu’elle était concernée par la thématique. Et que par extension, elle allait nous livrer son cœur avec douceur et bienveillance. Je ne me suis pas trompée. Sa plume m’a permise de sauter à pieds joints dans cette famille, et d’avoir envie de devenir l’amie de Claire immédiatement.

« Je ne laisse pas l’étincelle mettre le feu aux poudres, cela prendrait des proportions ingérables. Je pose les mains sur ses épaules et la dévisage avec toute la douceur dont je suis capable. »

Profondément humain

La plume de l’autrice est si fluide et pleine de douceur que j’ai dévoré le roman. Je l’ai lu quasiment d’une traite. Et j’en ressors avec cette impression… Vous savez, celle où on pense qu’on pourrait croiser les personnages dans la rue. Les saluer tant on les connait bien ! Pourtant, le livre n’est pas très épais. Il fait un peu moins de 300 pages en grand format, mais il sonne si juste ! Ce que j’en retiens, c’est que Sophie Jomain nous livre une histoire dont les thématiques ne sont pas faciles à aborder. Il y a autant de personnes autistes que de parents d’autistes différents. Il est donc parfois difficile de trouver le bon ton. Mais elle nous partage justement ses sentiments, ses questionnements. Dans toute leur intégralité. Justement sur la place que l’on peut rechercher en tant que membre d’une famille qui doit s’adapter constamment. Et elle le fait avec un respect infini.

Des personnages attachants

J’ai tellement aimé Claire et Pauline que j’aurai presque voulu que le roman soit plus long. Pourtant, l’autrice parle de tout avec justesse ! Mais quand j’aime des personnages, j’ai envie de passer toujours plus de temps avec eux. Claire m’a beaucoup touché dans son esprit combatif mais c’était très sain. Ce n’était pas pour autant de l’acharnement. Elle sait se remettre en question, mais ne se victime pas pour autant. Bref, j’ai trouvé son personnage très juste. Pauline aussi, qui nous montre plusieurs facettes de sa personnalité comme tout enfant. Mais avec ses particularités, celles qu’on n’image pas, lorsqu’on ne connait pas tous les aspects de sa pathologie invisible à l’œil nu. Et j’ai évidemment aussi apprécier les remises en question de Julien. Ainsi que celles des grands-parents de Pauline.

Dans M’asseoir cinq minutes avec toi, tout me semblait parfaitement juste ! Sophie Jomain nous livre ce récit tout en douceur, avec tous les questionnements auxquels les parents de personnes autistes doivent faire face. Une très belle lecture que je recommande vivement !

Ici je vous parlais déjà de Cherche jeune femme avisée et des Perce-neige s’éveillent en hiver. Cette chronique de M’asseoir cinq minutes avec toi a été initialement publiée sur mon ancien blog.

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