Les veuves de Malabar Hill Perveen Mistry 1 Sujata Massey
Résumé
Bombay, 1921. Perveen Mistry travaille dans le cabinet d’avocats de son père, devenant la toute première femme avocate en Inde. Un statut qui ne manque pas de faire débat, alors que seuls les hommes sont autorisés à plaider au tribunal… Mais quand un meurtre est commis dans une riche maison musulmane pratiquant la purdah (séparation stricte des femmes et des hommes), elle est la seule à pouvoir mener l’enquête. Faisal Mukri a été retrouvé poignardé à Malabar Hill, chez son ancien employeur, Omar Farid, un riche marchand, lui-même décédé quelques semaines auparavant. Les potentielles témoins du crime sont ses trois veuves, vivant recluses dans une partie de la maison interdite aux hommes. Perveen arrivera-t-elle à comprendre ce qui s’est réellement passé ?
Une héroïne inspirante et inspirée
Dans nos sociétés patriarcales, certains métiers ont longtemps été réservés aux hommes. Mais il y a forcément eu des femmes qui ont entrepris un long combat pour leurs droits. Et celui d’exercer le métier de son choix est essentiel. Sujata Massey s’est donc inspirée de la première avocate indienne pour son personnage Perveen Mistry. C’est une jeune héroïne intelligente, perspicace et qui ne lâche rien. En réalité, elle se bat pour ce en quoi elle croit, avec d’excellents arguments. Elle a donc toutes les qualités pour faire une avocate droite et juste, et c’est quelque chose que j’ai beaucoup aimé chez elle. En parallèle de sa vie à Bombay, nous découvrons sa désillusion amoureuse datant de 5 ans plus tôt, ainsi que la place qu’on attribue à une femme dans un foyer. Plusieurs thématiques sont donc abordées.
« – Il semble que vous soyez enchainée à certaines personnes et une grande et vieille maison que vous n’appréciez pas pleinement. – N’est-ce pas la définition de la famille ? «
Un récit historique qui dépeint une franche complexité
La religion est un sujet très important dans ce premier tome des aventures de Perveen. L’Inde est immense et multiculturelle. J’ai beaucoup aimé les explications liées à la migration et à l’organisation des castes religieuses dans les villes. Le quotidien du début du siècle dernier est très influencé par les différentes croyances. Perveen va devoir le découvrir à ses frais. En plus de cela, l’Inde était une colonie britannique jusqu’en 1947. Cela se reflète très bien, puisque cela aura une incidence sur l’entourage de la jeune femme et de ses compétences. De manière générale, j’ai trouvé l’ambiance très bien faite, on ressent vraiment les différentes strates de la société indienne ce qui permet un authentique voyage documenté dans ce pays.
Une enquête féministe
En plus de toutes ces thématiques, au delà d’une aventure, c’est une réelle enquête juridique que va mener l’avocate. Nous allons découvrir avec elle les conditions de vies d’épouses recluses et l’ascendant des hommes sur elles. Toute la recherche du coupable est compliquée par le sexe de la jeune femme, puisqu’on ne lui fait pas confiance à cause de cela. L’enquête prend un peu de temps avant de démarrer, mais dans le dernier quart on se concentre dessus et j’étais vraiment entraînée par le dynamisme de l’histoire dans Les veuves de Malabar Hill.
J’ai passé un très bon moment avec Perveen, à découvrir un nombre de choses passionnantes sur l’Inde de l’époque ! Je me suis attachée à la jeune femme, et j’ai aimé son esprit de combativité et son audace. Une très belle découverte !
Cette chronique du roman Les veuves de Malabar Hill a initialement été publiée sur mon ancien blog.
La saga Perveen Mistry
Mes chroniques de la saga :
- Tome 1 : Les veuves de Malabar Hill
- Tome 2 : La malédiction de Satapur
- Tome 3 : Le prince de Bombay
Oui, mon tome préféré sur les 3 🙂 Bonne journée!
Il est si chouette !
[…] Pour d’autres avis sur ce roman: Rachel, Maggie, Katell, Hilde, Sharon, Bianca, Belette et SorbetKiwi. […]
[…] Ma chronique complète est disponible sur mon nouveau blog : sorbetkiwi.fr […]