Les jours qui restent Foutrier

Résumé

Difficile de savoir quoi faire de sa vie quand on peut mourir demain. Tout abandonner, repartir à zéro… Le choc et le désespoir renferment-ils l’énergie d’un nouveau départ ? Trois destins croisés, liés par la même affection, affrontent cette question dans un émouvant récit, parfois triste mais souvent drôle, qui rappelle que l’on peut grandir et mûrir à tout âge, pour réapprendre à vivre, vraiment.

Ma note

5/5

Une ambiance automnale qui répond à mes besoins

Lorsque j’ai vu Les jours qui restent à la médiathèque, j’ai immédiatement été attirée par sa couverture. Puis le résumé à fini de me convaincre, je l’ai embarqué. J’en attendais un récit touchant aux couleurs automnales. Alors ? Est-ce que j’ai été contentée ? Déjà, au niveau de l’ambiance de l’automne, on y est complètement. Les feuilles tombent, les personnages portent des vestes et des écharpes (et qu’est-ce que je les envie !) avant que n’arrive l’hiver. Mais l’entrée en matière collait déjà totalement a mes attentes (démesurées, parfois, oui). Si elles étaient si hautes, c’est parce que je suis partiellement concernée par le récit, comme je l’expliquerai plus tard dans ma chronique. Mais je peux déjà vous dire que c’est un coup de coeur. Peut-être parce qu’elle me parlait, personnellement ? C’est possible.

"La vérité, les gens, ils s'en foutent."

Des personnages très touchants

D’emblée, on rencontre trois personnages. Et tous les trois doivent prendre une énorme dose de médicaments. Mais ce n’est pas que cela. C’est aussi une histoire de deuil, de comment apprendre à survivre au quotidien en portant des fardeaux que l’on ne choisit pas, tout en essayant d’en tirer le meilleur. Parce qu’il n’y a tout simplement pas le choix. On aborde de nombreuses thématiques liées au médical, mais du prisme des émotions. Lorsqu’on est patient, on est relégué à un ordre de priorité. Si quelqu’un va plus mal en terme de dossier, il passera avant. Sur le papier, cela semble évidemment logique, mais émotionnellement, l’injustice du système est flagrante. L’homme du trio, Daniel, m’a pourtant fait rire, avec son humour cynique. Et Catherine m’a énormément touchée. Elle nous rappelle qu’on ne connait jamais nos collègues dans leur intimité. Enfin, la plus jeune, Charlotte, partage avec nous sa souffrance et tout ce qu’elle implique. J’avais envie de la serrer tout aussi fort dans mes bras. 

Une dose d'espoir

Il y a énormément de choses à dire sur cet album qui m’a vraiment touché. Je vais me focaliser notamment sur le sentiment de solitude que j’ai ressenti. J’ai moi-même une membre de ma famille qui est aidante pour son conjoint, et il n’y a rien que l’on puisse faire pour que ce sentiment d’injustice et de solitude s’améliore. Parce que c’est une réalité : personne ne peut comprendre. On vit notre douleur chacun pour soi. Forcément, étant concernée en tant qu’accompagnante, j’ai été très touchée, aussi par les personnages secondaires qui gravitent autour de Charlotte, Daniel et Catherine. Leurs amis naviguent dans cette détresse. Ils essayent de se mettre à leur place, mais c’est évidemment impossible. Alors parfois, l’incompréhension prend le dessus et on peut avoir des mots durs. Mais ils sont là, ils font eux aussi de leur mieux. Et après l’hiver arrive le printemps, et avec lui, l’espoir. L’énergie. La vitamine. Et parfois, même des émotions qui nous chamboulent, qui nous prennent au creux de l’estomac… et qui remontent jusqu’au coeur ? Je vous laisse le découvrir par vous-même en lisant Les jours qui restent. 

Sur la blogosphère

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