Le seuil Fanny Vella

Résumé

Camille, une jeune femme pétillante, est empêtrée dans une relation toxique.
Au seuil d’un nouveau départ, saura-t-elle saisir les mains qui lui sont tendues?

Ma note

Une rencontre des plus touchantes

J’ai découvert Fanny Vella avec sa BD Coquelicot, qui m’avait énormément touché. D’ailleurs, j’ai prévu de lire tout le reste de sa bibliographie tant sa sensibilité me parle. Lors du village de Noël des éditions Charleston, j’ai pu la rencontrer et nous avons eu une discussion très agréable. J’ai rencontré une personne solaire et adorable, et le lien s’est fait très naturellement. Ce qui ne m’arrive pas souvent ! Il semblerait que cela ait été réciproque puisque Fanny m’a proposé de découvrir sa nouvelle BD, Le Seuil, dont la post-face a été écrite par Capucine Coudrier, alias Ovaires the rainbow, un compte Instagram que j’adore suivre. Alors, de cette BD, parlons-en. 

"C'est toujours plus difficile d'accepter une main tendue que de la rejeter."

Un cercle vicieux qui se répète

Dans la postface, Capucine Coudrier dit l’avoir lue en quelques dizaines de minutes à peine, tant elle s’est reconnue en Camille. 15 ans. 16 ans. 17 ans. Et c’est terrible de se dire que j’étais dans le même cas. De mon côté, dans une relation familiale abusive. Et une relation de couple destructrice et violente. A 17 ans. 18 ans. 19 ans. Il n’y a pas d’âge pour connaitre ce cercle néfaste que dépeint fictivement mais aussi très clairement à la fin Fanny. Camille, c’est une femme comme tant d’autres. Mais sa peine n’a rien de générale. On se sent toujours seule, et c’est exactement ce qui en ressort. 

Une BD si nécessaire pour franchir le seuil de la violence

Des mains tendues, il y en a tant ! Mais tous les jours, l’étau se resserre. La poigne autour de la gorge devient plus ferme. Celle autour de la nuque devant les autres, comme si c’était romantique. Les mots, aussi profondément enfoncés que des poignards. Pourtant, malgré ce que je vous dis, qui est forcément issu de ma propre histoire, Fanny Vella n’a rien déclanché en moi de négatif. Je me suis souvenue que j’ai réussi à partir, en saisissant les mains tendues. Et je suis dans l’espoir que sa BD puisse être une médiatrice pour des personnes dans cette situation. Qui pourraient identifier que non, ce qu’elles vivent, elles n’en sont pas responsable. Malgré ce que dit l’agresseur. Parce que ce n’est pas un amoureux. C’est un agresseur. Même si on l’aime. Et que les proches puissent continuer de tendre une main, même de loin, comme un phare dans la brume. Une BD importante, et très touchante mais aussi brillamment menée. Merci Fanny ! 

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