Les héritières de Löwenhof 1 Le choix d'Agneta Corina Bomann

Résumé

Stockholm, 1913. Agneta ne peut que retenir ses larmes quand elle apprend que son père est décédé sans qu’elle ait pu le revoir. Sommée de retourner dans la demeure qu’elle avait fuie pour étudier l’art et vivre libre, loin des carcans imposés par son sexe, elle est désormais la seule héritière du domaine de Löwenhof et se doit de reprendre la gestion du haras familial. Titre de noblesse et vie luxueuse s’offrent à elle, mais n’est-ce pas tout ce qu’elle souhaitait éviter en quittant sa puissante famille ? Tiraillée entre son devoir et ses rêves, Agneta est confrontée à des choix déchirants, alors que partout autour d’elle l’Europe marche déjà vers la guerre.

Ma note

3.5/5

Un gros roman assez sympa

De base, je ne suis pas fan des romans purement historiques. Le choix d’Agneta, premier tome des Héritières de Löwenhof, est nommé pour le Prix des lectrices Charleston, ce qui m’a poussé à le lire. Cela dit, le résumé me faisait très envie, mon frein était plutôt lié à l’épaisseur. Il fait tout de même 750 pages en poche. Verdict : j’ai plutôt bien aimé, malgré quelques défauts. Globalement, j’ai trouvé le roman très équilibré dans ses drames. J’étais également persuadée d’avoir prédit la fin, et pas du tout. Je suis une Agatha Christie en carton, que voulez-vous, mais heureusement, l’autrice ne tombe pas dans tous les clichés.

"- La vie est trop courte pour que nous la passion en compagnie de gens qui ne nous font pas de bien, vous ne croyez pas ? Qui vous dépouillent de l'énergie dont vous avez besoin pour accomplir des tâches plus importantes. Comme administrer Löwenhof, par exemple."

Un cliché qui n'est pas passé

Cela dit, quelques clichés ont la dent dure. L’un d’entre eux trouve sa place dans Le choix d’Agneta, et j’ai roulé des yeux. Très fort. J’aurai préféré qu’une autre de mes hypothèses se valide. Cela dit, j’ai malgré tout été émue par la fin, que j’ai trouvé belle et pleine de remise en question. Lorsque je termine un roman avec les larmes aux yeux, c’est que mon palpitant bat très fort. Mais pour le coup, il y avait trop de longueurs tout de même pour que je qualifie cette lecture de coup de cœur. Cela dit, le contenu ferait une très bonne série TV ! 

Le début d'une fresque féministe historique

Mais il y a un point que j’ai envie de souligner et qui m’a énormément plu. C’est ce qui a rendu cette lecture si intéressante pour moi : la relation entre Agneta et sa mère. C’est un clivage très fort, et pourtant, elles vont devoir cohabiter. J’ai trouvé passionnant de voir ces deux femmes diriger le domaine et évoluer, chacune à son rythme. La notion d’autonomie m’a particulièrement interpellée. Etant donné qu’Agneta sait ce qu’elle veut (d’où le titre), on ne lui permet jamais de faiblir. Elle n’a jamais droit à l’erreur parce qu’elle ne semble pas assez fragile. Elle est rangée dans cette case de femme forte. Et pourtant, elle manque terriblement de soutient lorsqu’elle en a besoin, en conséquence de cela. J’ai été très touchée par cet aspect de l’histoire. Corina Bomann nous propose donc le début d’une fresque historique féministe avec Le choix d’Agneta, et je lirai la suite. Surtout maintenant que j’ai lu le résumé et le premier chapitre à la fin du poche !

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