La femme au manteau violet Clarisse Sabard

Résumé

2018. La vie de Jo vole en éclats suite à ce qui ne semblait être qu’un banal accident sans gravité ; pourtant, un scanner révèle qu’un anévrisme risque de se rompre à tout moment. Le neurologue lui laisse le choix : elle peut être opérée, mais les risques sont importants. Persuadée qu’elle va mourir, Jo se réfugie chez Victor, son grand-père. Ce dernier va lui montrer un pendentif qu’il a reçu d’Angleterre quelques années plus tôt, avec pour seule explication ce mot griffonné sur une feuille : « De la part de Charlotte, qui n’a jamais oublié Gabriel. Ce souvenir vous revient de droit. » Victor lui révèle que Gabriel était son frère aîné, décédé lorsqu’il était enfant. Jo décide de se rendre à Ilfracombe, dans le Devonshire, afin d’aider son grand-père à résoudre ce mystère, et surtout, de réfléchir à la décision qu’elle doit prendre…

1929. Charlotte et son mari, Émile, quittent leur vignoble d’Épernay pour un voyage d’affaires à New York. Sur place, la jeune femme s’éprend de Ryan, un mystérieux homme d’affaires. Lorsqu’il se rend compte de cette trahison, Émile entre dans une rage folle, la frappe et la laisse pour morte. À son réveil, Charlotte se rend compte que son mari est parti ; pire, il lui a pris tous ses papiers. Elle est effondrée : son fils de quatre mois, Gabriel, est resté en France, et sans papiers, elle ne peut pas le rejoindre.

Ma note

5/5

Une héroïne que j'ai adoré

Allez, on part au temps des Gangsters ! Pas d’inquiétudes, on n’entre pas dans un film de Martin Scorcese, ce n’est pas un film d’action. C’est plutôt l’histoire d’une héroïne forte, qui se retrouve perdue à New-York où elle va créer des relations incroyables et casser les codes. Comme toujours chez Clarisse Sabard, j’ai aimé l’humanité des personnages et leur profondeur. J’ai tellement apprécié Charlotte, malgré les erreurs qu’elle commet. Elle se remet en question et va tout faire pour mener une vie dans le bonheur, et surpasser les difficultés que la vie met sur son chemin. Entre Gangsters, ségrégation, et la place de la femme dans une société pauvre, malmenée par le krach boursier de 1929, il y a de nombreuses thématiques abordées avec beaucoup de justesse et incorporées tout à fait naturellement dans l’intrigue.

« Les gens sont tellement habitués à avoir plus que nécessaire et à vivre dans l’abondance ! Ils seraient capables d’une guerre. Parce qu’au lieu de se demander quoi faire pour que les choses s’améliorent, ils cherchent à tout prix un coupable à leurs maux.»

Des personnages humains

En parallèle, nous avons Jo qui va enquêter sur cette histoire, et veut absolument connaître le fin mot du récit. Son grand-père va lui donner un petit coup de pouce pour ne pas qu’elle se perde dans les méandres de son inquiétude suite à une annonce très difficile par son médecin. J’ai aimé la romance qu’elle fuit, et l’amitié sans faille qu’elle entretient avec sa meilleure amie. L’amour n’est pas un long fleuve tranquille et parfois il faut se remettre en question pour mieux repartir. J’aime ces petites moralités qu’intègre Clarisse à son récit, elles me font toujours du bien, et c’est encore une fois l’humanité de ses personnages qui transparaît.

Du sérieux et un juste peu d'humeur

D’habitude, les romans de l’autrice me font beaucoup rire, mais là je n’ai pas trop retrouvé l’humour de ces récits. Et pourtant, cela ne m’a pas manqué pour autant. Je le trouvais parfaitement équilibré entre légèreté et sérieux, ce qui m’a très positivement surprise. Je préfère avoir peu d’humour qu’une histoire où tout semble forcé pour faire rire les lecteurs. Elle manie la plume avec toujours plus de dextérité, et le sujet ne se prêtait pas vraiment à cela. Sauf à la fin, où j’ai souris jusqu’à souffrir des joues tant j’ai apprécié le clin d’œil au Royal Wedding de Harry et Meghan, et où l’émotion à pris le dessus. Un petit mélange de rire et de larmes qui arrive toujours à point nommé.

Encore un coup de cœur pour un roman de Clarisse Sabard ! La femme au manteau violet m’a bouleversé et j’ai même été émue à la fin. Je n’avais tout simplement pas envie de quitter ce récit touchant d’humanité.

Cette chronique de La femme au manteau violet a initialement été publiée sur mon ancien blog. 

6 commentaires

  1. C’est le seul de l’autrice que j’ai lu pour l’instant, et j’avais bien aimé. La partie dans le présent m’a moins plus que celle dans le passé, qui est vraiment captivante, avec de beaux personnages nuancés, puis cette Prohibition trop rare dans les romans historiques.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *