Une vie à t'attendre
Résumé
Qui devient-on dans une vie où des parents disparaissent mystérieusement ? Rose a six ans quand la tragédie se produit. Dans ce quotidien bouleversé, elle grandit avec sa version de l’histoire, ni douce ni porteuse. Qui Rose serait-elle aujourd’hui si elle ne pensait pas qu’ils l’ont abandonnée ? C’est la question que se pose celui qui l’a toujours aimée.
À Bali, seize ans après leur disparition, Rose découvre quelques mots sur un carton. Ils sont les premiers d’un périple essentiel. Comprendre ce qu’il est arrivé à ses parents, tisser un lien puissant avec une mère qu’elle découvre à travers l’écriture, et surtout, commencer à s’aimer.
Ma note
Un roman surprenant
Déjà lors de ma lecture du Choix d’une vie, j’avais entendu énormément de bien de ce premier roman de l’autrice, Une vie à t’attendre. Ce que j’avais déjà apprécié dans la plume d’Alia Cardyn, c’était le suspens qui est introduit. Et ici, j’hésitais entre l’impression d’être dans un roman contemporain, dans une romance ou dans un thriller. Effectivement, il y a une question de vie ou de mort et j’attendais le dénouement avec grande impatience. Encore une fois, j’ai été menée en bateau. Alors que je pensais détenir les réponses, j’ai été surprise ! Et même si la fin a été moins impressionnante que celle que j’aurai souhaité, elle n’en était pas moins juste et accessible. Et c’est ce que j’ai apprécié.
« Une vie où on laisse ses parents derrière soi donne un sentiment étrange, celui de ne pas avoir tout à fait le droit d’être encore là, un peu comme si on avait joué un tour au destin. Survivant d’un cataclysme qui a détruit tout son univers. Survivant parce qu’il en faut de l’énergie pour rester en vie sans eux. »
Une belle évolution de personnage
Les personnages et leur psychologie travaillée sont très importants. Nous rencontrons Rose et la découvrons au fil des années. On la voit clairement évoluer puisque la chronologie est assez libre, et l’auteure passe très facilement d’une époque à une autre, en sautant des pans entiers de la vie de la jeune femme. Sans nous perdre, cela dit. Son caractère est vraiment travaillé, mais aussi la façon dont elle va se développer, changer, comme un être humain ordinaire. J’ai aussi beaucoup apprécié Henri, et son amour profond pour Rose, depuis son enfance. C’est un amour pur et simple, qui soulève de nombreuses questions quant à l’intégrité en amour. Que sommes-nous prêts à faire pour ne plus voir les êtres que nous adorons souffrir ? J’ai trouvé l’approche intéressante et elle sert clairement l’histoire d’Une vie à t’attendre.
Une histoire moins marquante
C’est cet aspect de l’amour inconditionnel, voir obsessif que j’ai trouvé intéressant, et même un peu inquiétant si je dois dire. D’un autre côté, j’ai été impressionnée par la thématique du pardon, simple, non-dite même, que l’on y découvre. Et puis, de manière générale, j’ai apprécié la correspondance à travers les carnets, le fait de rencontrer une personne par écrit, sans parole, dans une certaine intimité. Cela dit, je dois admettre que ce n’est pas une lecture qui marque. Je me souviens globalement de l’histoire, mais j’ai du chercher les noms des personnages, je ne me souvenais plus exactement du développement, que de petites choses qui prouvent qu’elle n’est pas imperméable. Cela en fait une belle et chouette lecture, mais elle reste éloignée du coup de cœur, que j’attendais je dois admettre. J’aurai aimé qu’il s’en dégage la même force qu’avec Le choix d’une vie, que je vous conseille.
Cette chronique a initialement été publiée sur mon ancien blog.
Une jolie chronique qui donne envie mais je ne pense pas que je commencerai par celui ci avec cette autrice par Mademoiselle papillon me tente énormément et je me note aussi le choix d’une vie que tu cites au début de ta chronique
Commencer par Mademoiselle Papillon est une excellente idée, il est fabuleux <3
[…] La chronique complète disponible sur mon nouveau blog : sorbetkiwi.fr […]