Memento Mori

Résumé

Le 4 décembre 2015 avait tout d’une belle soirée. Un projet d’exposition sur le point d’être finalisé, un bon film entre amis, quelques mots doux échangés avec son amoureux… Quand Tiitu s’endort paisiblement dans son appartement de Tampere, elle est loin de se douter que sa vie est sur le point de basculer, qu’une hémorragie cérébrale va la conduire, à 37 ans et en l’espace d’une nuit, au bord du précipice.

Et pourtant, tout ne fait que commencer. Tiitu a survécu et elle doit désormais réapprendre à vivre, pas à pas, au rythme des soins infirmiers et d’opérations lourdes, grâce aux deux amours de sa vie, Mikko et le dessin…

Ma note

Un témoignage d'une guérison

Je ne saurai plus vous dire comment j’ai trouvé cette BD. Mais je l’ai réservé sur le site de la médiathèque. Le fait qu’elle se passe en décembre et qu’elle nous parle de reconstruction m’a immédiatement attiré pour cette période de l’année. En réalité, cette BD est un témoignage du parcours de l’autrice, Tiitu. Elle débute à partir de son hémorragie cérébrale, et elle m’a chamboulé. On sent que l’autrice utilise son art pour évacuer ce qui lui est arrivé. Elle transmet également son vécu à d’autres personnes potentiellement dans la même situation. 

"Revoyez votre objectif hebdomadaire à la baisse s'il est trop ambitieux. Récompensez-vous quand vous arrivez à travailler. Ne vous reprochez pas de ne pas y arriver."

Rencontre avec le milieu médical finlandais

Il est fou de se dire que des témoignages apportent aux patients des explications que les médecins ne leur fournissent pas. Tout d’abord, l’histoire de Tiitu nous permet de découvrir le milieu médical finlandais. Et le fonctionnement du système de santé du pays. En tant que française, j’ai été outrée, bien sûr. Mais ayant vécu en Belgique et travaillant en Allemagne, il ne m’a pas surprise pour autant. Ce qui est universel par contre, c’est le manque de considération des patients. Ces chiffres sur des bloc-notes. Encore une fois, j’ai eu l’impression que les seuls salariés médicaux empathiques étaient les infirmiers… Et c’est une lourde charge pour eux dont le métier n’est pas d’être le psychologue des personnes hospitalisées.  

Le besoin de se sentir comprise

Memento Mori permet donc certainement de se sentir comprise lorsqu’on se retrouve dans une situation similaire. Que ce soit une hémorragie cérébrale ou une autre maladie. Attention, je ne ne dis pas que tous les médecins évitent les questions de leurs patients. Ou les balayent carrément d’un revers de mains. Voir se contredisent. Mais si à mon échelle je l’ai connu, je n’imagine pas lorsqu’il nous arrive quelque chose de grave. Il y a évidemment toujours Le choeur des femmes pour contrebalancer ! Mais est-ce la norme ? Non, Martin Winckler n’aurait pas eu besoin de publier son roman puis la BD. La boucle est un peu bouclée. Pour ma part, j’ai appris beaucoup de choses, et même si ce n’est pas un coup de coeur, j’ai trouvé cette BD prenante, douce et importante. 

2 commentaires

  1. La couverture dégage quelque chose de fort.
    Naïve que je suis, je m’imaginais que les médecins seraient peut-être plus doux en Finlande….
    Dans tous les cas, je serais curieuse de découvrir l’histoire de l’autrice.

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