Le refrain de l'aube

Résumé

L’Irlande, Éire, l’île d’Émeraude. Cela fait des années que Riley rêve de découvrir les paysages verdoyants du Connemara, l’ambiance des pubs dublinois et les sons de la musique celtique traditionnelle. Elle doit à ce pays sa crinière rousse et ses taches de rousseur, mais c’est la première fois, à dix-neuf ans, qu’elle y pose le pied. Quand, au détour d’une soirée dans un pub, elle découvre par hasard une photo de son père, qu’elle croyait mort avant sa naissance, Riley se lance à sa recherche, avec l’aide de Rory, un jeune Irlandais rencontré à Dublin.

Vingt ans plus tôt, en Inde, Marianne découvre les joies des communautés hippies et des rave-parties. Quand elle rencontre un musicien qui se fait appeler Nobody, c’est le coup de foudre. Mais un tragique accident met fin à leur idylle…

Ma note

3/5

Un roman tout en références

Déjà dans ma chronique du Bruit des pages, lauréat du Prix du livre romantique 2019, je vous parlais de l’amour de l’autrice pour les références. On en trouve à nouveau dans Le refrain de l’aube, mais pas du tout les mêmes. A travers Riley et Marianne, nous partons sur les traces des grands de la folk, comme Leonard Cohen, Neil Young ou Bob Dylan. Mais aussi de la culture irlandaise, avec des mentions aux Peaky Blinders et à de nombreux artistes de la scène musicale du pays. J’ai beaucoup apprécié cette partie du roman, avec le personnage de Riley, très roots, ce qui détonne aux éditions Charleston ! Le langage est parfois plus fleuri, aussi, que dans les autres romans du catalogue. C’est, en tous cas, une sacrée surprise ! 

"Toute la beauté de l'amitié ne se situe-t-elle pas justement dans les contrastes, autant que dans les similitudes ?"

Une histoire mère-fille en deux temps

Ce qui est intéressant, c’est que j’ai vécu ce roman en deux temps. Lorsque je l’ai commencé, j’ai beaucoup aimé Marianne, la maman, son voyage, son histoire. Alors que j’avais plus de mal avec Riley, sa fille, qui me semblait un peu forcer le trait de son style. Puis, à un moment, cela a basculé. J’ai tant aimé la recherche de la jeune femme, son voyage initiatique, cette quête où elle se trouve, surtout, elle-même. Pour vous dire, j’ai été émue aux larmes, à la fin. Son destin a été une magnifique découverte. Par contre, je n’ai plus adhéré à Marianne assez rapidement. Et encore moins à Suzie, que je n’ai pas apprécié du tout. Tout était bien trop excessif. 

Trop d'excès

S’il m’a fallu 10 jours pour lire un roman de 330 pages, c’est parce qu’il était de trop. Il faut savoir qu’on y parle beaucoup de drogues, et j’ai un rapport très compliqué aux produits illicites. Je n’y vois que du danger, pour des raisons très personnelles et un vécu particulièrement compliqué à leur contact. Je suis bien incapable d’y voir la moindre « liberté », je considère même l’addiction comme la pire prison qu’il soit. Ajoutons à cela des passages sur la violence qui m’ont beaucoup fait réfléchir, et avec lesquels je n’étais pas en accord. Une chose est sûre : je suis bien trop sage pour Le refrain de l’aube, trop bien rangée, je suis tout ce que n’aiment pas nos héroïnes. Mais je ne doute pas qu’il saura trouver un public qui saura l’apprécier à sa juste valeur !

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