La dixième muse

Résumé

Au cimetière du Père Lachaise, des racines ont engorgé les canalisations. Alors qu’il assiste aux travaux, Florent s’égare dans les allées silencieuses et découvre la tombe de Guillaume Apollinaire. En guise de souvenir, le jeune homme rapporte chez lui un mystérieux morceau de bois. Naît alors dans son coeur une passion dévorante pour le poète de la modernité.
Entre rêveries, égarements et hallucinations vont défiler les muses du poète et les souvenirs d’une divinité oubliée : Florent doit-il accepter sa folie, ou croire en l’inconcevable ?
Dans cet hommage à la poésie et à la nature, Alexandra Koszelyk nous entraîne dans une fable écologique, un conte gothique, une histoire d’amours. Et nous pose cette question : que reste-il de magique dans notre monde ?

Ma note

2.8/5

De la poésie dans chaque phrase

Lorsque j’ai commencé ce roman, j’ai été subjuguée par la plume. Dans La dixième muse, chaque mot est beau, chaque phrase est magnifique, et ce du début à la fin. La plume est d’une qualité indéniable. J’ai été envoutée. J’ai d’ailleurs eu envie de noter 1000 citations, dont j’en partageais une chaque jour sur mon compte Instagram, mais vous pouvez aussi les retrouver sur Babelio. Si j’ai choisi celle ci-dessous, c’est justement pour cette plume incroyablement belle.

"Autour de nous s’étalait un silence d’hiver, et de nos bouches muettes s’évadaient de minuscules nuages sitôt évanouis dès les lèvres passées. "

Une fable biographique

Ce qui m’a surprise, d’abord positivement, est la construction du récit. C’est une sorte de biographie romancée de la vie de Guillaume Apollinaire. Notre protagoniste, Flo, va découvrir la vie du poète à travers des moments spontanés, d’abord poussé par la curiosité, puis par le destin. Sa soif de savoir est d’ailleurs contagieuse, et je suis heureuse d’en avoir tant appris sur Guillaume Apollinaire. Il ne me reste plus qu’á découvrir ses textes. Au-delà de la vie du poète, c’est également une construction de soi tardive pour Flo, suite au décès d’un père qui décide tout. Une douce mélancolie s’en dégage. Apollinaire est son thérapeute, son œuvre est sa thérapie. Jusqu’à ce qu’il perde pieds.

Et puis on m'a perdu

Malheureusement, à partir de la moitié, je suis devenue de plus en plus imperméable au côté abstrait du récit, qui s’intensifiait. J’en suis la première déçue, j’avais tant envie d’avoir un coup de cœur pour ce roman ! Mais les absences de Flo, alors qu’on arrive à la dixième muse, étaient trop poussées pour moi. Cela me mettait à distance. Tout ce que je voyais, c’était à quel point il passait à côté de sa propre vie. Puis, au dernier quart, j’ai été complètement perdue, et même si j’ai saisi l’enjeu du texte, j’avais trop décroché pour reprendre pieds. Tant pis pour moi ! Mais s’il est nommé pour le  Prix Livraddict 2022, qui m’a permis de le découvrir, c’est qu’il a trouvé son lectorat ! 

J’ai emprunté ce roman dans ma médiathèque, peut-être est-il également disponible dans la vôtre ? 

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