La bibliothèque des petits miracles de Freya Sampson à Baden-Baden

Résumé

Cachée derrière les rayonnages, June Jones, bibliothécaire timide et solitaire, aime s’imaginer la vie des lecteurs : la femme affable plongée dans des manuels de langue russe devient une espionne à l’excitante double vie, et le jeune homme au teint blafard qui joue sur son téléphone, un vampire fuyant le soleil.
Aussi est-ce tout naturellement que June se réfugie entre les pages de ses livres préférés quand l’établissement est brutalement menacé de fermeture. Mais Stanley, le gentleman retraité adepte de mots croisés, ou l’acariâtre Mrs B., qui n’a jamais déniché de livre trouvant grâce à ses yeux, ne l’entendent pas de cette oreille. Ils en sont persuadés : seule June peut convaincre le conseil régional de revenir sur sa décision. Et elle pourrait même se rendre compte qu’Elizabeth Bennet et Mr Darcy ne sont pas ses seuls amis…

Une lecture des plus agréables

Je devais déjà découvrir La bibliothèque des petits miracles à l’automne, et finalement je n’ai pas du tout eu le temps. C’est clairement ce qui me manque pour lire des romans en ce moment. J’ai donc décidé d’un work-around : j’écoute certains romans en audio quand ils sont disponibles sur Spotify ! Et c’est le cas ici. Cela m’a permis d’avoir un service presse en moins dans ma PAL dédiée, que je voudrais complètement vider. C’est notamment la chronique de Hibookine qui m’a motivé à sortir celui-ci spécifiquement et je n’ai eu aucun regret. C’était exactement la lecture dont j’avais besoin en ces temps chargés. En effet, dès les premières lignes, je l’ai lu avec un doux sourire plein d’affection pour June dans le regard. J’avais envie de la prendre dans mes bras et de devenir son amie. Aucun doute, Freya Sampson appuie avec force sur le bouton « syndrôme de la sauveuse » avec ce texte ! 

"Enfant, elle croyait que chaque livre possédait sa propre odeur, spécifique à son histoire, et que celle qui enveloppait la bibliothèque résultait des odeurs combinées de ces milliers de fictions."

Des émotions au rendez-vous

Si j’ai été attirée par cette histoire, c’est évidement par amour des livres. Je n’ai pas su y résister. Et c’est un très bel hommage aux bibliothécaires et aux services qu’elles rendent au public ainsi qu’à la communauté. Evidemment que ce n’est pas qu’un endroit poussiéreux avec des bouquins. C’est un vrai lieu social, et c’est parfaitement illustré dès le départ avec notre pauvre June qui doit faire l’heure des comptines. En tant que bénévole à la médiathèque, je ne pouvais que comprendre sa crainte de chanter devant un public d’enfants ! Le cœur qui bat la chamade, le sang qui afflue aux oreilles… Les émotions de la jeune femme, et notamment ses angoisses, sont très bien décrites et je l’ai vraiment comprise, même si sa tendance à sur-interpréter ne me ressemblait pas tant. 

Beaucoup de personnages touchants

L’histoire de June et de la bibliothèque des petits miracles va bien au-delà des livres, en réalité. Les émotions sont au cœur du récit. C’est une jolie histoire de deuil, et non, ce n’est pas antinomique. Son vécu a suscité chez moi énormément de tendresse. Mais il n’y a pas qu’elle. Grâce au combat pour sauver la bibliothèque, son cercle social va s’enrichir de belles rencontres. De vraies rencontres. Je me suis énormément attachée aux personnages, avec de sacrés moments d’émotions, les larmes aux bords des paupières. J’ai été triste de quitter le village, et à la fois super heureuse pour les protagonistes. J’ai refermé le livre en étant dans les chaussures de notre héroïne, me sentant vraiment proche de June et de ce qu’elle ressentait, c’était vraiment top. Car sous couvert d’une histoire mignonne et agréable, La bibliothèque des petits miracles soulève de nombreux sujets de fonds touchants et forts avec justesse et équilibre. 

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