Ce pays qu'on appelle vivre Ariane Bois

Résumé

Jeune caricaturiste de presse juif allemand, Leonard Stein voit sa vie basculer quand Hitler arrive au pouvoir. Réfugié sur la Côte d’Azur après avoir combattu pour la liberté en Espagne, la guerre le rattrape. À l’été 40, il est envoyé aux Milles, camp d’internement situé à sept kilomètres d’Aix-en-Provence.
Leo n’a qu’une idée en tête : s’échapper par tous les moyens. D’échecs en vaines tentatives, il finit par rencontrer une volontaire marseillaise d’un réseau de sauvetage, juive elle aussi, Margot Keller. Alors que leurs efforts conjugués paraissent porter leurs fruits et annoncer la liberté, l’été 42 arrive, meurtrier et cruel, faisant vaciller leurs espoirs. Mais les deux amants semblent croire à l’impossible…

Ma note

4.5/5

Que d'apprentissages

Ce qui est absolument fabuleux avec Ariane Bois, dont je vais devoir vous parler des autres livres, c’est qu’à peine le roman commencé, j’apprenais déjà un nouveau fait historique ! Cette journaliste me transporte dans toutes ses histoires. A chaque fois le même constat : il y a toujours plus à apprendre. Ici, nous parlons de Sanary, puis du camp des Milles. Et je n’avais pas du tout conscience de l’impact du nazisme sur le Sud de la France. Pourtant, j’aurai du m’en douter…

"Comment s'aperçoit-on que l'on est tombé amoureux ? Par une contraction de son âme, découvre-t-il, le sentiment que sa vie entière vient de basculer, une vague qui le submèrge."

Un roman qui résonne à titre personnel

En effet, ce roman me parle à titre personnel. Souvent dans Ce pays qu’on appelle vivre est mentionné le camp de Gurs. Gurs, où a été enfermé mon grand-père. Forcément, durant toute ma lecture, j’imaginais ce papi que je n’ai jamais connu aux côtés de Léo, notre personnage principal. Ariane Bois me convainc à chaque fois, par la justesse de ses propos, par ce qu’elle m’apprend, mais aussi par le réalisme de ses textes. Par le cadre réel qu’elle emprunte et dans lequel elle tisse une intrigue fictive. Sans aucun doute, Ce pays qu’on appelle vivre est un roman que je relirai un jour, pour me souvenir. Et puis pour me sentir plus proche de ce grand-père et de ses conditions de vie. Notamment en ces froides nuits d’hiver.

On en veut toujours plus !

J’ai donc été face a une réelle prise de conscience. Jamais ne m’étais venu à l’esprit que le Sud de la France était coincé entre le régime de Franco et les nazis. Je ne savais pas du tout combien de personnes se sont battus à Marseille afin que des personnes juives et globalement rejetées par le régime d’Hitler puissent quitter la France. Vers le dernier quart du roman, le rythme de l’histoire s’accélère et j’étais aussi essoufflée que Margot. J’aurai juste aimé qu’il dure encore quelques instants, quelques chapitres de plus. Mais ne voulons-nous pas tous ça lorsque nous lisons un roman incroyable ? Je l’ai lu en numérique grâce à Netgalley et il rejoindra ma bibliothèque papier, soyez-en assurés. 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *