Oscar Green
Résumé
Oscar Green est un jeune dandy charismatique, intelligent, mais orgueilleux. Lorsqu’il ne revêt pas le masque des convenances, éblouissant la haute bourgeoisie londonienne par ses attraits, il mène une existence de perversité.
Un jour, dans le tintement des tasses de porcelaine, il fait la rencontre de Pietro Veneziano, un célèbre peintre. Fasciné par Oscar, l’homme aux pinceaux va l’entraîner dans sa propre dépravation, bercée par la fée verte.
Réveillant alors son obscur instinct, voilà qu’il découvre un étrange miroir délaissé dans la grange de lady Dumpsey. Cependant, malgré les confidences de son amie, faites à demi-mot, rien ne peut réprimer sa curiosité. Que peut-il craindre d’un miroir?? Mais dès l’instant où la psyché lui est offerte, Oscar Green développe une singulière obsession.
Bientôt, la ville sera frappée par d’horribles meurtres, et d’effrayantes visions l’entraîneront dans un monde de ténèbres jusqu’aux entrailles de la folie.
Folie, ou malédiction…
Ma note
Un premier ouvrage d'une nouvelle maison d'édition à suivre
Depuis peu, je suis partenaire des éditions Rhéane, et quelle joie ! Je découvre avec Oscar Green cette toute jeune maison d’édition suisse, dont la ligne éditoriale me plaît. En effet, elle se cale sur les saisons ! Comment ne pas être tentée ? J’ai donc l’honneur et le privilège d’obtenir de leur part des services de presse, dont leur tout premier roman, écrit par America Grace : Oscar Green. Les éditions Rhéane promettent à leurs lecteur.ices de sortir de leur zone de confort, et le pari est réussi. Mais avant de parler de l’histoire, je veux vous parler de l’édition. Même en numérique, celle-ci est canon. Cela faisait longtemps que je n’avais pas vu des pages de chapitres d’une telle beauté.
"Nulle blessure portée n'avait entaillé le velours de son coeur. Mais sous cette étoffe se cachaient les plus obscures pensées. Quand s'absentait le jour s'éveillaient alors les charmantes ténèbres. L'ombre lui seyait si bien au teint."
Un roman gothique à la plume raffinée
En même temps que la maison d’édition, je découvre aussi America Grace, qui n’en est pourtant pas à son premier roman. Grâce à elle, j’ai passé un moment exquis. Sa plume est qualitative, raffinée, elle se cale sur l’époque de son récit et est donc un peu complexe parfois. Et globalement, c’était si agréable parce que j’étais immédiatement plongée dans l’ambiance sombre de l’histoire ! Si ce n’est pas un coup de cœur, c’est parce qu’à la fin, à quelques rares moments, la grandiloquence m’a perdue et j’ai du relire plusieurs fois quelques phrases. Mais c’était vraiment rare !
Le Londres de l'horreur
Oscar Green est un personnage haut en couleurs, surtout dans les nuances de rouge. Dans son caractère et son histoire, j’ai retrouvé de nombreuses références aux grands de la littérature. Un peu de Dorian Gray, avec le nom Oscar Green qui est une évidence. Mais aussi la thématique du narcissisme et de la peur de l’âge, l’angoisse de perdre la beauté en tant que valeur de société. D’ailleurs, ne sommes nous pas tous un peu au bord de cette problématique, avec les filtres qui nous embellissent et sans lesquels nous ne pouvons plus nous admirer nous-même ? J’y ai aussi vu un peu du Vicomte de Valmont, au début. Et à la fin une ambiance digne de Shining. Mais c’est surtout l’histoire d’un psychopathe, assez trash. Vous cherchez un roman à lire près avoir adoré Sorcière de chair ? N’hésitez plus, vous l’avez trouvé !