Nicola Emma Mars

Résumé

Mai 1361. Faisant fi des ravages de la peste, Venise s’affaire à la préparation de la fête de la Sensa. Chiara y est conviée par le Doge, son père naturel, en tant qu’administratrice du Castelletto, la maison close gérée par l’État. Malgré ce rôle privilégié, la jeune femme continue de défendre corps et âme le sort de ses anciennes consœurs prostituées.
Mais les célébrations tournent au drame avec l’effondrement d’une passerelle et le Doge est sauvé in extremis. Bouleversée par la scène, Chiara s’évanouit… avant de découvrir la véritable raison de ce malaise : elle est enceinte.
Comment l’annoncer à Nicola, aussi amoureux que soucieux de garder leur liaison secrète ?

Ma note

4.5/5

Impossible d'attendre

J’ai immédiatement eu envie de retrouver Chiara et Nicola dans ce second tome de Castelletto. En effet, je les avais beaucoup apprécié, et je me demandais comment leur histoire d’amour allait pouvoir évoluer. Mais, si la romance est le nœud central de l’histoire, elle ne fait en rien tout le récit. Encore une fois, je me suis retrouvée propulsée dans le Venise du XIVème siècle. D’une part, dans ma visualisation de la ville, de son architecture, des canaux et des bâtisses. Mais également de sa vie. Entre la maladie, très présente à cause de la Peste, des intrigues politiques virulentes, mais aussi de la religion. Et je trouve que celle-ci a une place toute particulière ici.

" – Venise ! Les hommes passent, les hommes trépassent… mais Venise survit toujours ! "

L'antisémitisme comme sujet central

En effet, le conflit entre le catholicisme et le judaïsme est ici vraiment dépeint. Je ne savais pas que l’antisémitisme remonte à si loin. C’est certainement très naïf de ma part, je n’ai pas grandit dans un environnement hostile aux personnes de confession juive. Mais cela m’a tout de même choqué de voir à quel point elles étaient stigmatisés. Reprocher à toute une population d’être responsable de la peste, simplement parce que les rats ne sont pas accessibles, c’est tout de même incroyable ! J’aime quand un roman, une histoire fictive, met en avant cet aspect de l’Histoire. J’aime en apprendre plus, bien que cela me dégoûte de l’humanité, d’une certaine façon. Emma Mars réussi vraiment à nous faire traverser les pages pour voyager en ces temps hostiles. Je ressentais physiquement la haine, le dédain, et surtout, l’angoisse.

Une envie de suite

La fin de ce second tome est assez ouverte. Au moment de ma lecture, je pensais que la saga était terminée, mais que nenni. Je vous parlerai du tome 3 cette semaine. J’ai été envoutée par ses femmes, ainsi que par la belle Venise, grâce à Emma Mars, et j’espère découvrir d’autres romans de l’auteur. Je suis toujours encore persuadé que cela ferait une excellente série télévisée. Netflix, si vous passez par là !

Cette chronique a initialement été publiée sur mon ancien blog.

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