L'appart d'en face de Virginie Guélin et la cathédrale de Strasbourg
Résumé
Strasbourg, au 2, rue des Constellations, palier du cinquième, porte de gauche. C’est ici que vit Clara, institutrice créative, engluée dans sa routine et ses habitudes, et cabossée par ses secrets. Malgré une première rencontre déroutante, elle nourrit une amitié forte avec l’occupant de l’appartement d’en face, à droite en sortant de l’ascenseur. Ce papa divorcé est écrivain et lutte contre ses tourments en enchaînant les excès.
Complices et attachantes, ces deux âmes blessées se soutiennent sans faillir. Elles composent avec leurs clans qui les entourent respectivement, données inaltérables de leur équation. Mais quand une nuit d’été, l’écrivain avoue imaginer une issue amoureuse à leur relation, Clara se braque, sans pour autant parvenir à renoncer à leur lien si précieux. Leurs errances les conduisent à des confidences, avec une question récurrente : peuvent-ils se réparer ?
L’Appart d’en face, c’est une histoire d’amour et de résilience, un tourbillon de sentiments et d’émotions qui nous entraîne d’une porte à une autre, en empruntant parfois des chemins tortueux.
Strasbourg, mon amour
Dans quelle ville aimez-vous tout particulièrement que se passe l’histoire que vous lisez ? J’aime le monde entier, la lecture me fait voyager, mais je ne refuse que rarement une bonne histoire à Strasbourg ! Pouvoir visualiser les lieux, c’est spécial je trouve. Ma catégorie Sur les traces des sept sœurs en atteste ! Alors quand Avril sur un fil m’a proposé la lecture de son roman, je n’ai tout simplement pas pu refuser !
"En acceptant, j'entrouve la porte de mon âme restée close pendant bien des années. Je choisis de lui faire confiance et de suivre mon cœur, même si dans mon esprit, la peur panique s'est installée."
La romance, mais pas à tout prix
Et j’ai tant aimé ce slow burn friends to lovers sur fond de secrets bien enfouies ! Mes suppositions sur la fin, et le mystère qui entoure Clara, n’étaient que partiellement fondés. Mais ce que j’ai particulièrement aimé, c’est la relation entre Clara et l’Ecrivain. Elle se construit sainement, ce qui permet de s’attacher au couple même lorsqu’on est fondamentalement différente de la jeune femme (comme moi). L’histoire amène un vrai respect des personnes introverties je trouve, qui ne savent pas ou ne sont pas/plus en mesure d’exprimer leurs émotions en un claquement de doigt. Cela souligne aussi l’importance de respecter le rythme de chacun dans une idylle, surtout après plusieurs années de célibat, qui est souvent synonyme d’indépendance et d’autonomie.
Une écriture douce et jolie
Si je n’ai pas apprécié le surnom que donne Mo à Clara, j’ai aimé celui qu’elle lui donne. «L’écrivain». C’est original. Cela respecte les codes de la romance, après tout (et j’ai souvent du mal avec les surnoms, vous le savez). Globalement, j’ai aimé l’écriture douce, et jolie, qui m’a fait me sentir vraiment bien. Et qui nous balade à Strasbourg, et en Alsace, sans que ce soit chauvin pour autant. Enfin, j’ai été séduite par la bande son anglophone, mais les fans de variétés françaises auront aussi leur comptant de chansons. J’ai envie de souligner un dernier point : l’idée que l’amour n’a pas d’âge. Que le jeune amour, qui nous permet de nous marier à 25 ans, est une illusion de la pop culture. Merci de nous le rappeler Virginie.
De la même autrice :
Mes chroniques des livres de Virginie Guélin :
- L’appart d’en face
- Noël à la fabrique (à venir)
- Sur mesure
Un roman qui devrait plaire à l’introvertie en moi d’autant que ce genre de personnage est rare dans les romans et pas toujours amenés avec justesse…
C’est très vrai que souvent les introvertis sont amenés presque avec condescendance, un peu comme les personnages qui souffrent de dépression aussi. Ici, c’est fait avec beaucoup de respect <3