Les femmes qui écrivent vivent dangereusement de Stefan Bollmann en Tunisie

Résumé

Pendant longtemps, la majorité des femmes surent lire, mais pas écrire, l’écrit restant, dans la répartition traditionnelle des tâches entre les sexes, la chasse gardée des hommes. Quand elles accédèrent enfin au droit à l’écriture, elles durent mener une lutte encore plus longue, celle de la reconnaissance de leur production écrite. Alors que la plupart de ces femmes aspiraient à une vie sans contrainte, où elles auraient pu exprimer librement leur art, les obstacles qui ne cessèrent en effet de se dresser devant elles – trouver du temps pour écrire constituant déjà une tâche en soi – les vouèrent à un anticonformisme qui les mettait en danger. À ces contraintes sociales s’ajouta une pression intérieure, une quête inconditionnelle d’authenticité qui, entravée, put les mener à la folie ou au suicide.
Cet ouvrage dresse le portrait d’une cinquantaine de ces auteures, depuis le Moyen Âge avec Hildegarde de Bingen et Christine de Pisan, jusqu’à l’époque contemporaine avec Carson McCullers, Marguerite Yourcenar, Anaïs Nin, Simone de Beauvoir, Marguerite Duras, Françoise Sagan – ou plus récemment Toni Morrison, Isabel Allende ou Arundhati Roy – en passant par les incontournables sœurs Brontë, George Sand, Colette, Virginia Woolf ou Karen Blixen.

« Une femme qui écrit est la créatrice d’un univers, une semeuse de désordre, une personne qui se met en risque et qui ignore le danger, tant sa tâche la requiert, une personne qui invente la langue, sa langue, notre langue. »

Petite mais courte déception

Pendant mes vacances en Tunisie, en 2022, j’ai sorti ce petit livre que m’a offert une très chère amie allemande de ma PAL, qui est en allemand donc. Il a été traduit en français aux éditions Flammarion en 2007 sous le titre Les femmes qui écrivent vivent dangereusement. Ce bouquin a été écrit par un homme, Stefan Bollmann, et nous parle de ces femmes qui ont souffert de l’art d’écrire, jusqu’au suicide pour certaines. En lisant, je me suis tout de même fait la réflexion qu’il renvoie souvent à la vie au contact masculin. Sachant que les portraits sont courts, certains diraient efficaces, je les ai tout de même trouvé peu approfondies et avec ce rapport systématique aux hommes. Il me manquait clairement quelque chose. Ou alors il y avait quelque chose en trop, en fait… 

Ajoutons à cela la difficulté de lecture, parce que le style est vraiment très allemand. Vous savez, avec des phrases à rallonge inutilement prétentieuses. Globalement, j’ai pris le pli du style assez rapidement, mais je ne peux pas dire que j’y ai pris plaisir. Au moins, j’ai découvert de nouvelles autrices et je vais pouvoir m’intéresser à leurs œuvres directement ! Je mentirais si je disais que je n’avais rien appris du tout, cela dit. Je ne connaissais pas toutes les femmes autrices présentées, pour d’autres je ne connaissais pas leur œuvre, ni leur inspiration ou leurs combats. Bref, cela reste une lecture en demi-teinte, mais ça fait toujours un livre de moins dans la PAL ! Je recommande plutôt de lire l’essai d’une autrice, à la place. Comme Une révolution intérieure, par exemple !  

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