La cuisinière de Castamar Fernando J Munez

Résumé

Clara, une jeune femme tombée en disgrâce, souffre d’agoraphobie depuis qu’elle a perdu son père de manière soudaine. Sa cuisine prodigieuse lui ouvre les portes du duché de Castamar comme employée, et son arrivée chamboule le monde apathique de don Diego, le duc. Ce dernier, depuis qu’il a perdu son épouse dans un accident, vit isolé dans son grand manoir, entouré de son personnel. Clara découvrira vite que le calme qui entoure la propriété est le prélude d’un orage dévastateur dont le centre sera Castamar, son seigneur et elle-même. Fernando J. Muñez tisse pour son lecteur, avec une prose détaillée et délicate, une trame de personnages, intrigues, amours, envies, secrets et mensonges qui s’entrecroisent dans une impeccable reconstitution de l’Espagne de 1720.

Ma note

4/5

Un début sur les chapeaux de roues

J’ai lu cette jolie brique de 750 pages dans le cadre du Prix des lectrices Charleston de cette année. Et je vais l’admettre d’emblée : je ne me serai jamais tournée vers La cuisinière de Castamar de moi-même. Peu encouragée par le cadre et par le nombre de pages, j’étais assez frileuse de me lancer. Mais il fallait bien y aller, et étonnamment, j’ai lu avec aisance les 100 premières pages. Intriguée par l’ambiance, Clara m’a rendue très curieuse. J’avais simplement peur que ce soit trop prévisible, malgré les nombreuses intrigues à la cour. Ce n’était pas le cas, hormis la romance centrale. 

"J'aimerais que l'amour ne puisse exister qu'entre égaux, mademoiselle Belmonte. Tout serait parfait alors, plus simple, plus plaisant, moins compliqué. Mais Dieu ne veut pas d'un monde ennuyeux..."

Un rythme irrégulier

Mine de rien, au début, j’ai trouvé le roman bien rythmé. Grâce aux nombreux points de vue des personnages, Fernando Muñez nous permet d’avoir une vision d’ensemble des différentes classes présentes à Castamar. Mais c’est irrégulier, je dois dire. A la fin de la première partie, j’ai commencé à m’ennuyer. Le roman est trop long à se mettre en place. Puis, la deuxième partie m’a a nouveau captivé, et s’est lue rapidement. Sauf que je me suis rendue compte que je n’étais que à la moitié et c’était un peu une chappe de plomb qui s’abattait sur ma tête. La troisième partie m’a prise dans ses filets, par contre. Forcément, je voulais connaître le dénouement. 

Du bon qui me pousse à m'accrocher

Bon, des passages sensés être perçus comme romantiques m’ont vraiment dérangés. Oui, je sais, 1720. Mais non quand même, il est paru en 2021. Sinon, le roman est extrêmement riche en détails culinaires. Ce n’est pas du tout quelque chose qui m’attire, donc clairement, les longues descriptions des menus, je les sautais. A force de détails, j’ai trouvé ça très long. Mais j’ai aimé la notion de secrets à la cour, ce qui fait que je n’ai pas abandonné. Cela dit, une fois arrivée au bout, je ne peux pas nier avoir voyagé dans l’espace et dans le temps. Visualisant les lieux et les apparats. Sentant le soleil espagnol sur ma peau. Et pourtant, le roman se passe en fin d’année ! Je ne sais pas si je vais regarder la série Netflix par contre. Vous l’avez vu ? Qu’en avez-vous pensé ? 

2 commentaires

  1. Je me laisserais bien tenter par la série Netflix qui a l’air parfaite pour un moment de détente. Par contre, c’est le contraire de toi, je ne serais pas trop motivée de me lancer dans la lecture de ce pavé !

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