Le tour de la question Gauthier Lefèvre

Résumé

Voici Epiphanie. elle a huit ans et demi.
Et voici sa peur, elle a huit ans aussi.
En huit ans, Epiphanie n’a pas beaucoup grandi.
Sa peur, SI.

Ma note

4/5

Totalement de saison

Le tour de la question est le premier tome de la saga L’épouvantable peur d’Epiphanie Frayeur. Cette BD a un succès retentissant du côté jeunesse, à la médiathèque. Je ne pouvais donc qu’être intriguée par ce récit ! Et je dois dire que, même si ce n’était pas un coup de coeur, je comprends totalement pourquoi il plaît aux jeunes. Mais d’abord, j’ai envie de souligner à quel point il entre parfaitement dans la saison d’Halloween. Il se trouve qu’Epiphanie à peur… de son ombre. C’est compliqué quand cette masse te suit partout, et en plus, qu’elle vit sa vie ! Et pas des plus sages. 

- Maintenant, c'est terminé. Je n'aurai plus peur de toi. Tu dois me suivre comme mon ombre. Et tu sais ce que ça veut dire ? Ça veut dire que c'est moi qui suis devant, c'est moi qui prends les décisions. Pas toi. Ça ne peut plus être toi. Je ne peux plus avoir peur. Je ne changerai pas d'avis. Si tu n'es pas prête, si tu ne veux pas, alors tant pis. Je crois qu'il vaut mieux que nous nous séparions.

Un récit d'apprentissage prenant

L’ombre d’Epiphanie symbolise son angoisse, qui prend toute la place. Qui la suit partout. Ne la lâche pas et l’empêche même de trouver l’aider dont elle aurait besoin, puisqu’elle lui coupe la possibilité d’en parler à quelqu’un. D’un point de vue psychologique, je l’ai vraiment trouvé géniale. Elle permet aux plus jeunes de s’identifier à la jeune fille et de visualiser leur peurs, leurs craintes, et de potentiellement en parler finalement. Le récit invite également à dépasser cette angoisse. C’est un voyage initiatique psychologique qui apprend à Epiphanie a vivre avec elle, et à la considérer comme une alliée, plutôt que comme une menace. 

Des illustrations magnifiques

Les illustrations sont vraiment très belles, également. Cela dit, je vous parlais déjà de Clément Lefèvre avec La magicienne, au printemps, dont j’avais adoré le coup de crayon. Il proposait une ambiance particulière, qu’on retrouve dans Le tour de la question. Il n’y a aucun doute que je vais me pencher d’avantage sur sa bibliographie, c’est un illustrateur que je veux découvrir d’avantage. De toute façon, je le lirai à nouveau avec le tome 2 d’Epiphanie Frayeur : Le temps perdu. Ce qui m’a fait passer à côté du coup de coeur ? Peut-être le côté absurde, j’ai toujours du mal avec ce style, étonnamment. Mais ça ne m’empêche pas de recommander ce premier tome, quoi qu’il en soit !  

Sur la blogosphère

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