L'envol Alia Cardyn

Résumé

Chaque année, le 27 juillet, Barnabé Quills organise une fête somptueuse dans sa propriété dominant l’océan. Aujourd’hui, la ville côtière de Black est en émoi. Lors de la fête annuelle, la jeune Théa Vogue a sauté dans le vide. Pour son troisième roman, Alia Cardyn nous plonge dans le quotidien d’une petite ville et, de 27 juillet en 27 juillet, nous délivre, aux côtés de Théa, un bouleversant message d’espoir. Servi par une écriture ciselée, un magnifique roman sur l’amour, la filiation, la construction de soi… ainsi qu’un de ces dénouements inoubliables dont Alia Cardyn a le secret.

Ma note

4.5/5

Une jolie surprise

Alia Cardyn a un talent fou. Au début de ses romans, je me demande toujours vers où elle veut me mener. Ce qu’elle a derrière la tête. On rencontre plein de personnages. Elle se prend bien le temps de planter le cadre et le décors, de créer un microcosme. Puis, alors que je crois avoir tout deviner, elle me surprend en changeant de cap d’un coup  ! C’est là qu’en général, je me rends compte qu’elle avait tout planifier. Qu’elle m’a volontairement mené sur une fausse piste. Mais si discrètement que je ne m’en suis pas rendue compte, la vilaine ! J’adore me faire manipuler de cette façon durant une lecture. Surtout lorsque c’est pour me mettre une belle claque d’humanité et d’amour en pleine tronche !

"– Charlotte, je ne crois pas qu’il y ait jamais un bon moment pour rompre. Par contre, il est toujours urgent de débuter une histoire d’amour, ne fût-ce qu’avec soi-même."

Des personnages bouleversants

La protagoniste principale est Théa. L’histoire gravite autour de cette jeune femme de ses 15 à 18 ans, et toujours le jour du 27 juillet. Elle est douce, gentille et en désespoir d’être aimée par son père. Mais comment briser la glace quand l’être en face est entouré d’un mur de béton ? A quel point cela peut-il briser un enfant quand la seule personne sensé lui montrer le chemin s’enferme dans une cage et est inatteignable ? Elle n’a que les lettres de sa maman, partie trop tôt, pour la soutenir, année après année. Jill est aimante et chaleureuse, et malheureusement disparue à jamais. Il y a aussi Charlotte, Jane et Barnabé, un groupe d’amis d’enfance touchants, tous avec leur histoire. J’aurai aimé une conclusion à l’histoire de Charlotte, cela m’a manqué, mais seulement parce que c’est comme si j’y étais, et que je n’avais plus envie de quitter Black sans savoir qu’ils allaient tous parfaitement bien.

Une psychologie fine

Comme dans Une vie à t’attendre et Le choix d’une vie, Alia Cardyn aborde des problématiques vraiment profondes et touchantes. La psychologie est au centre de son intrigue. Les personnages vont vraiment au fond de leurs émotions, et se remettent beaucoup en question. Ils sont dans le doute, dans la stupeur, mais aussi beaucoup dans la dépendance affective, comme nombreux d’entre nous. La maternité est une thématique récurrente chez elle. Que ce soit le désir d’enfant, l’incapacité de leur témoigner de l’affection, les différences d’éducation, le partage des connaissances… Elle va vraiment explorer ce sujet en profondeur, ce qui le rend passionnant. D’autant plus qu’elle nous livre son histoire dans un rythme intense avec des chapitres courts et des points de vue qui alterné, ce qui permet de ne pas lâcher le bouquin !

L’envol est une belle histoire sur la parentalité et le besoin d’affection, qui permet d’aller en profondeur de ces thématiques grâce aux personnages très travaillés. Black et ses habitants vont me manquer, et j’ai déjà hâte de découvrir le prochain roman d’Alia Cardyn !

Cette chronique de L’envol a initialement été publiée sur mon ancien blog.

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