L'âge d'eau Benjamin Flao

Résumé

Nous sommes en France, l’eau est montée et il n’y aura pas de décrue. Face à ce nouveau phénomène, beaucoup de populations sont déplacées et survivent comme elles peuvent sur les terres émergées ou apprennent « à flotter ». Les grandes villes, comme les grands pôles industriels, sont, quant à eux, systématiquement entourés de digues et soumis à des normes sanitaires.
Face à l’insalubrité potentielle de ces modes de vie « hors des digues » et au danger qu’ils représentent, les autorités invitent ces populations à venir rejoindre au plus vite les centres d’hébergement d’urgence construits à la chaîne, sous peine de perdre certains de leurs droits citoyens.
Une famille, qui a vu son habitat noyé par la montée des eaux, refuse d’obéir à l’injonction gouvernementale. Ils vivent sur une maison flottante. Jeanne, la mère, préfère cette liberté. Jeanne a deux fils, Hans et Groza, et un chien médium. Groza, un ancien CRS, traumatisé par son passé, ne parle plus que par onomatopées et a développé l’étrange manie de vouloir régler tous les problèmes. Hans vit une séparation douloureuse avec la mère de sa fille Vinee. Ils cherchent un lieu émergé où ils pourront vivre en paix, et sont prêts à lutter contre la nature déchaînée mais aussi contre les hommes, capables des pires bassesses pour survivre à ce monde en mutation.

Ma note

2/5

La SF, peu pour moi

En choisissant L’âge d’eau pour la médiathèque à la bibliothèque d’Alsace, je me suis dit qu’elle semblait terriblement d’actualité. Et d’une certaine manière, c’est le cas. Sauf qu’en la prenant en main, je n’en savais pas grand chose. Et il se trouve que c’est en partie de la science-fiction. Malheureusement, ce n’est pas un genre que j’affectionne. La couverture, le résumé, les premières pages, tout me plaisait, L’âge d’eau aurait donc pu être une belle surprise, finalement ! Mais cela n’a malheureusement pas été le cas. Si j’ai été curieuse au début, très vite, je me suis lassée. 

"Quand la nature envoie un signal, l'homme ne comprend jamais le message."

Beaucoup de bémols...

Pourtant, la plume était au départ étonnement poétique, ce à quoi je ne m’attendais pas. Il s’agit en fait uniquement d’un point de vue, avec ce style en particulier. Cela m’a tout d’abord désarçonné, parce qu’il se trouve que c’est celui du chien bleu. Et j’ai trouvé ce côté là, très SF, un peu trop étrange. Puis nous avons aussi le point de vue d’un humain. Et de ce côté là, c’est devenu très long. J’aurai finalement préféré du réalisme de bout en bout. La façon de narrer des humains ne m’a pas plu non plus. Je préfère les plumes plus soutenues que familières, mais c’est évidemment une simple question de goût. Cela dit, je trouve que ça donne un côté lourd au texte. Ajoutons le côté lunaire du point de vue animal, je n’ai pas pris à plaisir à la lecture du texte, et il y en a pas mal.

... pour de bonnes idées

Pourtant l’idée aurait globalement pu me plaire. L’âge d’eau est une fable écologique, mais aussi de société. En tant qu’humains, on ne veut pas s’adapter au détriment de notre confort. Et ceux qui veulent et peuvent se réinsérer dans la nature se verraient forcer de s’intégrer à la notion de contrôle gouvernemental sous couvert de sécurité. Comment adapter notre civilisation, et notre façon de vivre, à un changement aussi radical d’espace ? De nombreuses questions pertinentes sont posées, et la BD a eu l’avantage de me faire réfléchir, mais j’ai tout de même sauté des passages au bout d’un moment. Côté dessin j’ai aimé les paysages mais pas les visages… Bref, c’est un avis très mitigé pour L’âge d’eau malheureusement, pour de nombreuses raisons personnelles. Tant pis, ce n’était pas pour moi ! 

2 commentaires

  1. bonjour, comment vas tu? beaucoup d’oeuvres exploitent cette idée. j’espère que cela ne restera que dans les livres 😉 passe un bon mardi et à bientôt!

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