Ce garçon
Résumé
Quand la petite histoire s’imprègne de la grande Mai 68. La Mère, Jean et ses soeurs quittent Paris précipitamment pour le Beaujolais. Gaulliste acharnée, la Mère a des craintes de guerre civile. Jean, lui, est persuadé qu’elle leur cache quelque chose.Faut dire qu’elle est étrange, la Mère, avec sa jambe de bois et ses imprévisibles coups de gueule. Alors qu’Herman, un idéaliste recherché par la police, surgit dans leur vie, s’instaure un jeu de cache-cache qui pourrait bien faire éclater la vérité…
Ma note
Des illustrations prometteuses
Certaines BD semblent très prometteuses, et finalement, je ne suis plus si emballée que cela en les refermant. Je peux prendre pour exemple Les carnets de Cerise et Valentin dont j’attendais tellement, et finalement, j’étais plutôt déçue. Pour Ce garçon, ce n’était pas aussi intense. Déjà, parce que ce n’est pas une série. En un tome, l’histoire est terminée, il n’y a donc pas d’attentes à combler, ou de suite à laquelle faire honneur. En plus, j’ai vraiment adoré le dessin. Il donne le ton, l’ambiance est posée. A Paris, en mai 1968, on ressentait la colère des habitants. Puis dans le Beaujolais, il y a la verdure, le ciel bleu, l’air de la campagne… J’ai tout ressenti grâce au coup de crayon et aux couleurs !
"Ce printemps-là, c'était le printemps de 1968. Au mois de mai, plus précisément."
Un scénario qui pose de nombreuses questions..
C’est au niveau du scénario que je suis moins emballée. Pourtant, tout était là ! J’ai notamment été rapidement intriguée par l’histoire : on voit l’entourage de Jean à travers son regard et son prisme d’enfant qui s’ennuie, ce qui permet de sortir des codes. Du à son état avancé d’énergie à dépenser, ce garçon va enquêter sur sa mère. Comme il ne va pas à l’école et que le soleil est au beau fixe, l’ambiance est clairement estivale. Le voici lancé. En parallèle de sa quête de vérité, il va aider un fugitif. Voilà ce qui donne un printemps cocasse ! De mai 1968 à l’hiver 43, le côté historique soulève de nombreuses questions, auxquelles Jean va chercher les réponses.
...Sans nous offrir suffisamment de réponses
Sauf que l’enfant n’est pas espion. Son éducation et sa relation avec Jean lui donnent pourtant de solides bases : il va apprendre la remise en question de l’Etat et des vérités toutes faites. Qui décrète ce qui est juste ou non ? Bien ou mal ? Le gouvernement pourrait-il avoir tort dans ses agissements ? Il ne trouvera pas toutes les réponses, étant encore un enfant. Comme lui, nous refermons la BD sans tout savoir, et je dois dire qu’en tant que lectrice, j’ai été un peu frustrée. J’aurai voulu que l’ensemble soit encore plus profond, que la fin soit moins rapide. Que les relations familiales soient encore plus développées. Cela dit, j’ai tout de même découvert une jolie histoire familiale pleine de mystère, comme aurait pu en raconter mon grand-père.
Il y a de belles qualités concernant cette BD, tu me donnes tout de même envie de la feuilleter, ces sujets ont l’air touchants et j’aime beaucoup les illustrations !
Tant mieux, c’est toujours bien de se faire son propre avis 😀
Je comprends ta frustration même si ça semble une BD sympathique à découvrir.
Oui c’était un peu spécial, un avis mi-figue mi-raisin !