Billy Brouillard Guillaume Bianco

Résumé

Je m’appelle Billy Brouillard.
J’aime la solitude et la nuit, la pluie et la mélancolie.
Mais la mort me fait peur.
Pourquoi m’a-t-elle pris Tarzan ?Pourquoi m’a-t-elle pris mon chat ?
Qui est-elle exactement ?
Où nous emmène-t-elle le moment venu ?
Ce soir, je percerai son secret, ce soir je retrouverai Tarzan …
Je m’appelle Billy Brouillard …
J’ai un super pouvoir, une sorte de don …
Le don de trouble vue …

Ma note

4.5/5

Une BD de Noël sous forme halloweenesque

A la base, j’espérais découvrir Billy Brouillard et ses aventures à Halloween. En tous cas, au moins le tome. Finalement, il se trouve que les deux premiers tomes de la saga se prêtent parfaitement bien à Noël ! En effet, Billy, ce petit garçon qui fait face à son premier deuil en plein âge de la peur de la mort, questionne… la longévité du Père Noël ! Ben oui, si lui peut vivre 1000 ans, Tarzan, son chat, le peut aussi. Non ? Ces deux tomes sont un long chemin du deuil à travers l’imaginaire d’un enfant à la période de Noël. 

"J'suis pas méchant, j'ai du caractère... Nuance."

A ne pas mettre entre les plus petites mains

J’ai beaucoup aimé la forme de cette saga. En effet, elle a un style un peu gothique, parfois ce sont des strips, parfois c’est un grimoire, parfois c’est un journal… Vraiment, l’ensemble est d’une qualité indéniable ! Par contre, ne vous fiez pas à l’âge de Billy. Il a 7 ans, mais le public cible est clairement adolescent et adulte ! Les plus jeunes pourraient être choqués par moments. D’ailleurs, Billy Brouillard est un vilain garçon, il est assez méchant. Surtout avec sa sœur. Allez, j’enfonce le clou : une table Ouija est offerte à la fin de l’album. Bref, à ne pas mettre entre toutes les mains ! Mais j’ai adoré cette plongée dans l’imaginaire macabre attribué à cet enfant, en tant qu’adulte. 

Une belle découverte

Au delà de la forme, et de l’allégorie de l’enfance qui passe si vite, qui se termine, polluée par le manque d’attention et d’imagination des adultes, j’ai aimé d’autres points. Notamment, les références et citations à d’autres auteurs. Shakespeare, Eric Emmanuel Schmitt, Socrate… Il y a aussi des passages entiers sous formes de poèmes illustrés. Mais je dois avouer que la fin du tome 2 m’a rendue un peu triste, et c’est clairement l’effet voulu. Elle m’a faite beaucoup réfléchir. En tous cas, j’espère avoir l’occasion de lire le tome 3 qui n’est malheureusement pas disponible dans ma médiathèque. Peut-être le croiserais-je un jour ! 

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