Bienvenue à High Rising Angela Thirkell

Résumé

Noël 1930. Alors que Laura Morland, romancière à succès, n’aspirait qu’à quelques semaines de repos loin de l’agitation londonienne, la voilà plongée au cœur des intrigues de la vie de campagne. Son cher ami, le riche George Knox, est la proie d’une sournoise secrétaire, déterminée à s’élever au-dessus de son rang en se faisant épouser. Laura saura-t-elle le tirer de ce mauvais pas ? Et par la même occasion aider la jeune et innocente miss Sibyl Knox à conclure le mariage dont elle rêve depuis toujours ? Une délicieuse comédie de mœurs au cœur de la gentry anglaise.

Un roman de son époque

Bienvenue à High Rising ! J’ai pris l’habitude d’une écriture assez facile, qui a tendance à aller droit au but pour l’intrigue. En lisant un roman écrit en 1933, forcément, cela allait me changer, mais c’était pour mon plus grand plaisir ! Bien sûr, ce n’était pas toujours évident, on ne va pas se mentir. Parfois, ce cher Mr. Knox tenait des monologues bien fatigants, et j’avoue que je ne les lisais peut-être pas tout à fait avec autant de minutie que nécessaire, mais ce n’était pas des plus passionnant. Et on ressent le côté années 30 avec des hommes hyper paternalistes (encore George, décidément), mais j’ai réussi à en faire abstraction compte tenu de l’époque. Au delà de ça, j’ai passé mon temps à glousser comme une dinde.

« – Oh, vous êtes une perle ! Une perle ! s’était-il exclamé en prenant ses deux mains dans les siennes. Seigneur ! Vous lui avez rabattu son caquet avec un tel brio ! Quand je pense au calvaire que je dois endurer à cause de sa femme, et je pèse mes mots : ses soirées assommantes sont vraiment un calvaire ! Cela fait un bien fou de vous voir le moucher de la sorte. »

Du sarcasme drôle

Les personnages sont vraiment chouettes, et promettent un réveillon haut en couleur. Au départ j’ai eu un peu de mal à tous les identifier. Ils étaient beaucoup. Mais j’ai le même soucis avec Agatha Christie. J’ai une affection particulière pour Tony, le fils de notre héroïne, qui promet des réparties très drôles. Elle sont teintées d’innocence pour sa part, et de cynisme de la part de sa mère lorsqu’elle s’adresse à lui. D’ailleurs, j’adore ce sarcasme bien spécifique à l’humour anglais. Il a quelque chose de presque mesquin parfois. Cela me fait ricaner, du coup j’ai passé mon temps à cela. Notamment grâce à Stocker, la gouvernante de la famille, que j’ai adoré.

Des femmes qui pensent fort pour leur époque

Notre héroïne dans Bienvenue ) High Rising est Laura, une veuve dans la quarantaine, qui élève donc presque seule son fils Tony. Je dis presque, parce qu’elle est vachement bien entourée à High Rising. Au départ, je me suis attachée à son côté humble, qui joue de sa place dans la société, mais qui n’hésite toutefois pas à remettre les hommes à leur place. Avec ses amies Anne, Amy et Sybil, elle joue la délicieuse idiote mais n’en pense pas moins. Mais j’avoue qu’à un moment donné, vers les 3/4 du récit, j’étais un peu perdue par rapport à ses intentions. Que cherchait Laura exactement ? J’avais l’impression qu’elle ne le savait pas elle-même. Cela est assez confirmé par la fin où j’ai été surprise, un peu négativement malheureusement, de son attitude. Heureusement qu’Amy et Anne sont là pour sauver l’honneur féminin !

En soi, j’ai adoré cette lecture qui m’a beaucoup fait glousser. Elle a quelques défauts, mais rien d’insurmontable, et permet de passer un excellent moment au sein de la gentry anglaise.

Cette chronique de Bienvenue à High Rising a initialement été postée sur mon ancien blog

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