Vivre sans bruit
Résumé
Entre Beyrouth, le Sud-Liban, la Palestine, la Côte-d’Ivoire et Paris, Samar Seraqui de Buttafoco entrelace la petite et la grande histoire, l’intime et le collectif. Elle explore ce qui se passe quand on sort de sa condition et restitue la vie sans bruit des femmes – celle de sa mère, la sienne.
Un livre qui apaise autant qu’il bouleverse
J’ai dévoré tout de suite après l’avoir acheté le roman de la rentrée littéraire Vivre sans bruit de Samar Seraqui de Buttafoco, et j’ai été profondément touchée par ce récit. Cette autobiographie est d’une douceur rare, mais aussi d’une force qui m’a déstabilisée. Alors qu’elle parvient à mettre des mots sur « Ma maman » avec une tendresse bouleversante, le texte reste empreint d’une grande tristesse. Il semble écrit pour apaiser la douleur, pour trouver la paix avec soi-même, et cette sincérité m’a émue jusqu’aux larmes.
"Partout, il y a d'anciennes traces de la guerre, j'ai grandi avec des cicatrices que je ne connais pas. Et pourtant, cette douleur m'est intime. J'ai été élevée avec le malheur des autres."
Une vérité intime, sans artifice
J’ai eu la sensation que l’autrice répondait, peut-être inconsciemment, à la question de son père en écrivant ce livre. Celle de sa vérité. Comme une forme de purification, une façon de mettre de l’ordre dans sa vie en se racontant. Ce roman est très intime, à tel point que j’ai eu du mal à poser un regard critique. Il ne s’agit pas d’un texte qu’on “analyse”, mais d’un témoignage qu’on accueille. Samar Seraqui de Buttafoco s’y livre avec une pudeur incroyablement touchante. Sa plume est simple, vraie, et pourtant d’une profondeur qui force le respect.
Un récit thérapeutique
J’ai eu la chance de la voir au Livre sur la Place à Nancy en 2022, et ce moment m’a permis de comprendre à quel point son roman lui ressemble. Il est délicat, sincère et sans détour. Le vocabulaire est parfois cru, mais toujours juste. C’est un livre thérapeutique, un chemin vers la paix intérieure. Et dans un dernier paragraphe, tout prend sens. Tout son récit, toute sa douleur, mais aussi toute sa lumière. C’était déchirant et beau à la fois. Bref, un livre que je recommande sans hésiter.
Chronique de Vivre Sans Bruit transférée pour l’automne et enrichie depuis mon compte Instagram.
