Un abri de fortune Agnès Ledig
Résumé
« Avec un peu d’amour, on fait de grandes choses. En deux années, mes voisins ont transformé cette bâtisse vosgienne à l’abandon en refuge. Du haut de mon banc et de mon grand âge, je viens chaque jour guetter les changements. Les trois premiers locataires sont aussi cabossés que moi. Un homme qui se remet d’un geste irréparable, une gamine fragile comme un moineau et une femme camouflant la misère sous sa légèreté. Je savais qu’au contact des arbres, des bêtes et du jardin, ils allaient oublier leurs peines et s’offrir un nouveau destin. Quand ils ont fait cette découverte dans les taillis et qu’ils se sont mis à remuer le passé, je me suis demandé jusqu’où tout ça allait les mener. Eh bien, vous allez être sacrément surpris… » Jean
Ma note
Une voix inadaptée selon mes goûts
Je vous parlais de La toute petite reine, que j’ai emprunté à la médiathèque afin de pouvoir lire Un abri de fortune. En effet, je ne savais pas que c’était une suite lorsque je l’ai demandé auprès d’Audiolib sur Netgalley, qui me l’ont gentiment envoyé. Cela faisait longtemps que je voulais relire l’autrice, dont j’entends énormément de bien à la médiathèque. Et si le premier tome, malgré quelques défauts, m’avait plutôt plu, celui-ci m’a moins touché. Au niveau audio, j’ai immédiatement accroché à la voix de François-Eric Gendron, chaude et profonde. Mais elle me semblait en décalage avec les personnages. Un peu trop… âgée. Elle correspondait à Jean, mais Clémence me donnait l’impression d’avoir 12 ans. Je pense que j’aurai préféré sa voix sur un autre roman.
"L’impunité est un poison versé sur les plaies des victimes."
Un malaise face à certaines réflexions...
Est-ce que j’aurai préféré le texte ? Je n’en suis pas certaine. En effet, parfois je confondais Capucine et Clémence en audio, mais on se reprend vite, leurs histoires n’ont rien à voir. Mais ce qui m’a vraiment dérangé, bien plus que dans La toute petite reine, ce sont les trop nombreuses analogies. Elles me sortaient systématiquement du récit. J’ai trouvé cela trop lourd. D’autant plus qu’elles étaient bien souvent associés à des réflexions physiques. Dans l’idée, je comprends, mais dans la retranscription, je les ai trouvé gênantes. Là où Karine voyait du désir, je ressentais du dégoût. Intense. Et c’est ce qui a pris le pas sur le reste.
... dans un roman autrement qualitatif
Parce qu’au-delà de ces choses qui m’ont dérangé, il y a des éléments qui m’ont vraiment plu ! Notamment la communion avec la nature. Dans la description des lieux, Agnès Ledig fait un travail formidable. Je visualisais un abri de fortune. La petite cabane, les champs, la cuisine, la découverte dans la clairière… J’ai été prise par l’intrigue autour de celle-ci, et par l’histoire de chaque personnage. Découvrir l’aboutissement du projet de Clémence et Adrien, et voir la reconstruction des autres, parfois à travers le regard de Jean… j’y retournais à chaque fois avec plaisir ! C’est donc malheureusement un avis en demi-teinte, qui m’attriste moi-même. Un rendez-vous manqué. Le prochain sera honoré !