L'obsolescence programmée des sentiments Zidrou Aimée de Jongh
Résumé
Lui, il s’appelle Ulysse. Il est veuf depuis plusieurs années et lorsqu’il perd son travail de déménageur, à 59 ans, une grande solitude s’empare de lui. Impossible même de s’entourer de ses enfants : sa fille est morte dans un accident à l’âge de 16 ans et son fils est très pris par son travail.
Elle, c’est Mme Solenza. Méditerranée de son prénom, 62 ans au compteur. Ancien modèle (elle a fait la couverture de Lui dans sa jeunesse !), elle ne s’est jamais mariée et tient la fromagerie de sa mère qui vient de décéder après une longue maladie.
Si leurs jours s’écoulent tristement et leurs occupations ne suffisent pas à masquer l’isolement qui est le leur, c’était sans compter un miracle émotionnel. Car entre cette femme et cet homme va se tisser une histoire d’amour d’autant plus belle qu’elle est tardive, et merveilleusement porteuse d’avenir…
Ma note
Le défi de l'âge
Après vous avoir parlé d’Amour minuscule, mon premier abandon BD de l’année, j’avais envie de terminé sur quelque chose de positif. Et ce quelque chose, c’est L’obsolescence programmée des sentiments. Un sacré quelque chose. J’ai immédiatement été prise aux tripes. Cette BD sur le temps qui passe, sur les défis auxquels doivent faire face les personnes de plus de 50 ans m’a vraiment marqué. Le plus difficile étant le regard des autres, mais aussi et surtout le regard sur soi-même.
"J'ai été déménageur toute ma vie. Alors des livres, pensez si j'en ai transbahuté ! Des caisses et des caisses ! Des bibliothèques entières ! Parce qu'à la fin, vous savez, Victor Hugo et Marc Lévy, ça pèse pareil, hein."
Des illustrations touchantes
J’ai aussi beaucoup aimé les illustrations. Combinées à l’histoire, elles véhiculent beaucoup de douceur. De tendresse. Plus on avance, plus on se retrouve confronté à la solitude, au deuil, au mépris, aussi. Dont-on abandonner pour autant ? Baisser les bras à l’idée de ne plus trouver le bonheur ? Mépriser ce corps qui pourtant nous porte et nous soutient ? Ce récit m’a forcé à me poser de nombreuses questions sur l’image et l’amour.
Vive l'amour !
Mais L’obsolescence programmée de nos sentiments n’est pas que mélancolique. C’est également une BD pleine d’espoir, d’amour, de joie et de jolies surprises ! Je l’ai refermé en me disant : et puis pourquoi pas ? Après tout peu importe l’âge: chacun ses choix ! J’ai vraiment beaucoup apprécié cette lecture, et je la recommande. J’ai donc réussi à terminer ce mois de Saint-Valentin sur une note positive, et ça, on aime ! A découvrir, donc !
C’est marrant, je n’ai pas du tout accroché à ce roman graphique ! Même si l’histoire était prometteuse et les dessins doux, j’ai trouvé cela trop mélancolique, vraiment déprimant, ça ne m’a pas prise aux tripes comme toi ! Ca arrive 🙁
Je comprends ! Il y a aussi des moments où certains ouvrages nous parlent plus qu’à d’autre, j’étais sensible aux thématiques à ce moment précis, tu sais pourquoi <3