La grande fabrique de mots Lestrade Docampo

Résumé

Il existe un pays où les gens ne parlent presque pas. Dans cet étrange pays, il faut acheter les mots et les avaler pour pouvoir les prononcer. Le petit Philéas a besoin de mots pour ouvrir son cœur à la jolie Cybelle. Mais comment faire ? Car, pour tout ce qu’il a envie de dire à Cybelle, il y en a pour une fortune…

Ma note

4.5/5

Des illustrations qui m'attiraient

Quelle jolie découverte dans le cadre du Baby challenge Livraddict des albums. Je l’ai choisi pour la rentrée, étant donné que nous parlons ici de mots d’enfants. Mais avant cela, je dois dire que je ne connaissais pas du tout cette maison d’édition. Le livre est de 2009, et j’ai pu le découvrir grâce à la Bibliothèque d’Alsace, qui travaille avec ma médiathèque locale. Le dessin m’a immédiatement fait penser à du Rebecca Dautremer, dont j’adore le style. C’est donc très bon signe et je savais que je me lançais dans quelque chose qui allait me plaire esthétiquement. 

"Philéas n'a plus qu'un mot à dire. Il l'a trouvé, il y a longtemps, dans une poubelle parmi des centaines de crottes de biques et de fesses de lapins. Ce mot, il l'aime beaucoup. Il le gardait pour un grand jour. Et ce grand jour est arrivé."

Economiser ses mots

Littéralement, La grande fabrique de mots va aborder la valeur de la parole. Mais aussi la valeur du silence et de la communication non-verbale. Nous parlons d’amour d’enfants (encore), mais le cadre confère quelque chose de très précieux à ce récit. On n’économise pas ses mots pour la forme, mais parce qu’ils coûtent cher. Et les enfants n’ont pas tous de l’argent à dépenser. Cet affect entre Philéas et Cybelle sert le récit de la vie des deux protagonistes. 

La valeur de la parole

C’est une très belle histoire que celle de La grande fabrique de mots. J’aurai tout à fait pu me la garder pour la Saint-Valentin, mais j’avance trop bien dans mon challenge pour m’arrêter en si bon chemin. Ici, les mots ont vraiment de l’importance, il colle donc également à la rentrée. Cet album transmet aux enfants l’objectif de s’éloigner de la parole creuse. De dire ce que l’on a sur le coeur à travers les actes et en économisant ses paroles pour ce qui est vraiment important. A l’ère des réseaux sociaux, ce message est peut-être d’autant plus important ? La grande fabrique de mots n’a absolument pas vieilli, et son message semble se renforcer au fil des années en tous cas. Je le recommande !

2 commentaires

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