Juste à côté de moi à Baden-Baden
Résumé
Rescapée de l’attentat du Bataclan qui lui a arraché sa soeur, Susie Pritt tente de se reconstruire. Quand elle est embauchée par la famille Wagner pour peindre une fresque murale pour leur fils disparu, elle ressent comme un malaise. Et pour cause : Niels n’a pas vraiment disparu, il s’est enfermé dans sa chambre et a décidé de vivre en dehors de la société, devenant un hikikomori, comme plus d’un million d’autres avant lui.
Alors qu’ils s’apprivoisent mutuellement, la rencontre entre ces deux êtres blessés par la vie se révèle déterminante.
Un potentiel qui n'a pas su m'atteindre
Juste à côté de moi est dans ma PAL depuis bien longtemps. Depuis décembre 2023, pour être précise, et je ne sais même plus ni où, ni comment je l’ai eu. Je ne vais pas mentir, je l’ai choisi pour cette fin de printemps parce qu’il est court. Tout bêtement. Mais je le sentais efficace, en tous cas au départ, j’étais donc plutôt motivée pour le lire ! Malheureusement, je l’ai refermé déçue. En tous cas, pas aussi emballée que ce que je pensais être, surtout au vue des sujets.
"Un regard humain pèse une tonne.
Un regard est un cyclone qui vous dégomme."
Toujours se méfier de ses souhaits
J’avais pourtant bien aimé Manger dans ta main, et j’ai pris plaisir à retrouver la plume de l’autrice ! Vraiment, elle est fluide et agréable, elle sait véhiculer son message avec douceur et justesse. Mais là où ça pêche, cette fois-ci, c’est que je n’ai pas été émue, malheureusement. Et lorsqu’on parle de deuil, de solitude, d’attentats et de reconstruction, j’attends de l’émotion. Peut-être que cela est du à la longueur : il manquait aussi d’approfondissement. C’est ironique de se dire que je l’ai choisi parce qu’il était fin, et que c’est justement, au final, ce qui a fait que je n’ai pas adhéré d’avantage. Comme disent les anglosaxons : be careful what you wish for.
Un sujet novateur pour moi, néanmoins
Mais j’ai découvert une catégorie de population que je ne connaissais pas, par contre. Juste à côté de moi nous parle d’un jeune homme hikikomori, un reclus. La douleur de sa mère est ce qui m’a le plus touché, étonnamment. Mais je pense que tout un pan de l’histoire a pris trop de place, est trop sortie du cadre pour que je puisse vraiment m’attacher au duo Susie-Niels. La réparation est commune, mais se fait aussi dans la solitude de chacun. Au final, je ne sais pas trop quoi en penser et je ne suis pas certaine qu’il saura me marquer sur le long terme, malgré tout. C’est donc avis mitigé malgré la jolie plume de Sophie Carquain.
De la même autrice :
Mes chroniques des autres romans de Sophie Carquain :
- Manger dans ta main
- Juste à côté de moi
Dommage ce manque d’émotions vu les thèmes abordés…
Carrément, il avait tellement plus de potentiel selon moi