Comment j'ai retrouvé Xavier Dupont de Ligonnès de Romain Puertolas
Résumé
La photo a fait le tour du monde. Xavier Dupont de Ligonnès retirant trente euros à un distributeur automatique du sud de la France quelques jours après avoir « supposément » assassiné de sang-froid sa femme, leurs quatre enfants et leurs deux chiens. Pour moi, ce fut un choc, une espèce de mission dont je me suis senti aussitôt investi. Cette histoire m’obsède depuis 2011. Treize ans ont passé sans que je cesse une seule seconde de penser à lui. Je suis capitaine de police et écrivain, la combinaison parfaite pour me lancer dans l’enquête de ma vie. Ligonnès hante mes jours et surtout mes nuits. Il n’y a qu’une seule manière pour que je mette fin à cette torture, retrouver Xavier Dupont de Ligonnès…
Dans la veine de l'auteur
Il m’est toujours difficile de savoir par où commencer lorsque je parle d’un roman de Romain Puertolas. J’ai lu en 2017 L’extraordinaire voyage du Fakir qui était resté coincé dans une armoire Ikea. Je vais être sincère, rien que le titre me fait rouler des yeux, mais j’avais cédé à la hype. Si d’ailleurs j’avais apprécié ma lecture sur le coup, avec le recul, je suis sceptique. C’est ce genre de roman. Et c’est fou, parce que je pourris recopier ma chronique mot pour mot ici, pour Comment j’ai retrouvé Xavier DDL. Je l’ai lu très rapidement, c’est vrai. En deux soirs, il était terminé. J’ai souris, de temps en temps, aussi. Mais est-ce qu’il va me marquer ? Pas vraiment.
"- J'ai autant de nouvelles de ma mère que de Xavier Dupont de Ligonnès, lui répondis-je"
Bon ou mauvais gout ?
Laissez-moi placer le contexte tout de même. Si j’ai lu Comment j’ai retrouvé Xavier DDL, c’est pour la médiathèque. Je rencontre l’auteur ce mois-ci, et la directrice de la médiathèque m’a demandé de dédicacer le roman pour les lecteurs et lectrices de ma commune, puis d’écrire un article dans le journal communal à ce sujet. Bon. En quelques lignes, voici ce que je vais dire. « Je l’ai trouvé loufoque, original mais aussi étonnamment sympa. Ce roman permet de se poser la question : l’affaire est-elle suffisamment ancienne pour qu’on fasse de l’humour à ses dépens ? ». C’est la question qui m’a accompagné tout au long de ma lecture.
Une enquête originale
Roman Puerolas permet de bien se remémorer les faits, et nous embarque de piste en piste. Je ne me souvenais pas de tout, et cela m’a donné envie de revoir l’épisode de Unsolved Mysteries sur Netflix. 13 ans après, pas certaine que cela rende la vie du monsieur plus compliquée, mais qui sait ! Mais justement… Comment j’ai retrouvé Xavier Dupont de Ligonnès est pour moi clairement un roman d’humour. Cela fait-il assez longtemps pour qu’on en rit ? Certaines phrases m’ont bien sûr fait sourire. Mais dans son ensemble, je reste dubitative. Cela reste l’histoire d’un féminicide et de 4 infanticides méticuleusement préparés et j’aurai du savoir à quoi m’attendre. Deuxième lecture de l’auteur, deuxième lecture d’un roman sympa, mais peu transcendant. Rappelons toutefois ma chronique sur Le Grand méchant renard : je n’aime pas l’absurde. Je ne suis donc pas du tout le public cible, et cela restait une lecture sympa, alors pour les gens qui aiment ? Surement une pépite !
Il me tente appréciant l’humour de l’auteur mais le côté relativement récent de l’affaire me gêne également…
C’est exactement ce que je me suis dis, c’est vraiment tôt. Si je ne l’avais pas rencontré pour la médiathèque je ne l’aurai pas lu, je l’admets.
Je te rejoins sur le questionnement, après je trouve que celle-ci est « ancienne » par rapport par exemple au téléfilm sur le meurtre d’Alexia par son conjoint qui avait été adapté sur TF1…
J’ai bien aimé, je l’ai pris avec énormément de recul, surtout quand c’est parti dans le loufoque. Après, je me suis amusée, j’ai vite compris la fin comme je t’avais dit sur Insta, mais je te rejoins sur le fait que ça ne me restera pas en tête indéfiniment.
Comme je ne regarde pas du tout la télé je ne savais même pas qu’un téléfilm était sortie sur le meurtre d’Alexia ! Après, je n’ai pas de mal avec le côté médiatique. J’ai du mal avec le fait d’en faire de l’humour. Je crois que la nuance qui me touche est ici.