Cerise Griotte Benjamin Lacombe

Résumé

Cerise vit seule avec son papa et n’a pas d’amis en dehors des livres. Le seul enfant qui l’intéresse, c’est Angelo mais elle n’ose pas l’aborder. Elle se prend d’amitié pour une petite chienne shar-pei et aimerait que ses propriétaires ne viennent jamais la chercher à la fourrière dont son papa s’occupe.

Ma note

4.5/5

Un album qualifié de triste

Il se trouve que Cerise Griotte, je l’ai lu deux fois. Une première fois avec mon filleul, Evan. Et nous avons beaucoup aimé. Mais il a dit une phrase lorsqu’on la refermé qui m’a surprise. « Mais marraine, c’est triste quand même, non ? ». J’ai décidé de la relire toute seule, plus tard, pour comprendre vraiment ce qui lui a fait dire ça. Je dois dire qu’il s’est pris le temps d’analyser tous les dessins, et la touche de Lacombe est en effet mélancolique. Son coup de crayon interpelle, qu’on ait 9 ans ou 30 ans. 

"Cerise Sullivan vit seule avec son papa. Elle reste souvent à la fenêtre de leur grand immeuble, à regarder les gens dans la rue, les enfants qui jouent et qui courent. Et chaque matin, elle guette le camion gris de son père qui se gare devant sa fourrière, avec sa cargaison de chiens, de chats et de chinchillas."

Une amitié fille-chien touchante

Pour ma part, j’ai vraiment aimé le personnage de Cerise. Forcément, elle aime lire, et notamment Jules Verne ! Et puis, ce qui a plu a Evan, c’est sa relation avec Griotte. L’amitié entre la petite fille et ce chien est effectivement touchante. L’enfant va jusqu’à s’identifier à lui, ce qui lui permettra de s’émanciper des moqueries. Oui, Cerise est en surpoids, et son chien est un shar-pei, le harcèlement est bien présent… Je comprends finalement que la vie de cette petite ainsi que l’ambiance particulièrement mélancolique ait renvoyé une impression de tristesse à Evan. 

Pas un coup de coeur

Parce que jusqu’à présent, la petite fille ne s’était jamais défendue. Cela fait mal au cœur à observer, d’abord. Elle n’en comprenait pas la nécessité. Mais lorsqu’il s’agit de son chien, elle ne les laissera pas faire ! Par contre, Cerise Griotte n’est pas mon album préféré de Lacombe, je dois admettre que ce sont ceux avec Sébastien Perez, sans honte. Enfin, pourquoi le lire en été ? Parce que la cerise griotte est un fruit d’été, elle se cueille jusqu’en août. Mais on peut la trouver jusqu’à la Toussaint, et c’est ainsi que je vois aussi cet album mélancolique : il peut tout à fait être une transition entre l’été et l’automne, a déguster avec une bonne tartine à la confiture de cerise griotte.

4 commentaires

  1. Je ne connaissais pas avant que tu en parles. Les illustrations sont vraiment chouette et en effet, ça a l’air assez triste et c’est en fonction de la sensibilité de chacun.

  2. Benjamin Lacombe est une valeur sûre pour moi, mais je ne connaissais pas cet album, il paraît doux-amer, mais tellement touchant en même temps !

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