Aux quatre vents
Résumé
On dit que chaque famille a ses secrets. C’est encore plus vrai en temps de guerre…
1985, Sabran-sur-la-Lys. Un paisible petit village du nord de la France où tout le monde se connaît, depuis toujours. Un petit village où tout se sait. Et où, surtout, rien ne s’oublie.
Après avoir fait l’acquisition du château, un mystérieux personnage achète maison sur maison. De lui, on ne connaît que le nom : Clément de Clercq. Un matin, les villageois découvrent avec effroi que les portes et les fenêtres de toutes ces demeures ont été retirées. Les habitations sont ouvertes aux quatre vents, abandonnées, défigurées.
Bouleversée, une jeune femme, Léa, décide de tout faire pour sauver le village de son enfance. Il lui faudra alors fouiller dans les mémoires jusqu’à plonger au cœur d’un passé qu’aucun habitant n’a envie de revivre…
Aux quatre vents est l’histoire fascinante d’un homme qui, sans même en avoir conscience, se lance dans une quête éperdue d’identité. Car qui est-on quand on ignore d’où l’on vient ?
Ma note
Sabran-sur-la-Lys et son ambiance
C’est sur une idée de Jack Koch qu’Amélie Antoine a écrit Aux quatre vents. Et quelle histoire. Je ne vais pas faire durer le suspens, c’est encore un coup de cœur. Heureusement que ma chronique d’il y a deux jours était mitigée, où vous n’auriez plus confiance en mon jugement ! Mais en demandant ce titre sur Netgalley, je savais ce qui m’attendait. Je savais qu’Amélie Antoine allait encore une fois me happer dans son récit. Ici, dans un village, Sabran-sur-la-Lys. Elle sait tout simplement poser une ambiance immédiate. Ce ressenti, il vient des tripes. Je me suis retrouvée propulsée dans une enquête à la professeur Layton, dés le début, à vouloir percer le mystère de ce village.
"La vérité, la vérité, ce n'est qu'un mot vide de sens... La vérité n'est jamais objective, tout est toujours partial, déformé par un prisme humain..."
La Seconde Guerre Mondiale, un sujet inépuisable
Nous rencontrons différentes familles de Sabran-sur-La-Lys, et avec chacune d’entre elles, une thématique de la Seconde Guerre Mondiale. Pour ma part, j’ai beau lire encore et encore des romans sur la Shoah, cela me fait toujours le même effet. Je suis à chaque fois choquée de me dire que tant de personnes juives, principalement des hommes en littérature, d’ailleurs, ont choisi de faire confiance à la France, celle qui va les trahir. La trahison est d’ailleurs un sujet constant ici. Parce que nous sommes tous le traître de quelqu’un. A quel degré ? C’est la question, et la réponse à celle-ci est ce qui pourra nous absoudre. En tous cas, j’en ai encore appris sur cette période abominable de notre histoire.
L'humain, dans sa splendeur et sa noirceur
Il m’est difficile, en réalité, de parler en profondeur de ce roman. Je trouve toujours que c’est un exercice périlleux de chroniquer un roman d’Amélie Antoine, parce que chaque détail compte. Et je ne veux vraiment rien spoiler. Je peux par contre vous parler de mes ressentis. Comme toujours, ses personnages sont si travaillés qu’ils forment un bel échantillon humain. C’est à la fois un roman qui fend le cœur, parce qu’il souligne l’égoïsme et la bêtise humaine. Il nous rappelle que nos actions mais aussi notre inaction a des conséquences. Et que tout le monde n’est pas en mesure de pardonner. C’était un grand huit émotionnel, parce que mon cœur s’est également gonflé d’amour pour d’autres personnages. Mais les uns comme les autres, et parfois ils étaient les mêmes, sont à l’origine de mon coup de cœur. Alors, il me reste une seule chose à dire : lisez-le.
Jamais déçue avec un roman d’Amélie, il faaaaaut que je lise celui-ci !! 🙂 très intriguée