Par la forêt à Wissembourg

Résumé

Là où l’asphalte s’arrête, là où les sentiers s’effacent, là où les joggeuses se perdent… C’est au coeur de la forêt que vont s’entrecroiser les trajectoires d’une mère dont la fille unique a disparu et celles d’une jeune policière qui ne veut pas se résoudre à clore l’enquête.
Dans ce roman graphique hypnotique, Jean-Christophe Chauzy et Antony Pastor explorent les lisières de notre société : les marginaux qui choisissent la rupture et les citoyens des banlieues pavillonnaires qui finissent par se dissoudre à force d’anonymat.

Une découverte grâce à la médiathèque

Anthony Pastor est un auteur-illustrateur que j’ai découvert grâce à sa saga Le sentier des reines, dont j’avais beaucoup aimé le premier tome. J’ai donc décidé de poursuivre ma découverte de sa bibliographie, et c’est ainsi que j’ai emprunté Par la forêt à la médiathèque via le service de la Bibliothèque d’Alsace. Ce genre de lecture est assez typique de mes emprunts, puisque je ne lis jamais le juste portée par la curiosité de l’auteur ou de l’illustrateur. C’est d’ailleurs tout le luxe du service public : on peut se laisser surprendre, et c’est gratuit !

"Je cours. Je cours. C'est mon calmant."

Un récit sombre et frustrant

Du coup, dois avouer que je ne suis pas fan de ce type d’univers graphique ou narratif, et Par la forêt ne m’a pas vraiment réconciliée avec le genre. Sans trop en dire pour ne pas spoiler, il ne faut pas s’attendre à une enquête policière classique. On est plutôt dans une quête personnelle, portée par une jeune flic évoluant dans un environnement sexiste, avec une hiérarchie défaillante. Certains choix m’ont laissée perplexe, notamment la décision de raciser le personnage principal sans que cela soit réellement intégré au propos. Cela m’a semblé contreproductif, voire maladroit, et a renforcé cette impression d’un féminisme blanc dans le traitement global. En plus, le scénario m’a frustrée. Il y a trop de pistes évoquées, mais pas assez creusées. Le potentiel était là, mais tout reste en surface.

Une ambiance automnale réussie

Ce que la BD a pour elle, en revanche, ce sont ses illustrations. Même si je l’ai lue en été, c’était un jour gris et humide, parfait pour s’immerger dans ces tons d’automne. Les arbres, les oiseaux, la lumière tamisée… tout évoque cette saison avec justesse. La couleur orange domine l’ensemble. C’est un véritable fil conducteur visuel et émotionnel. On sent le talent d’Anthony Pastor dans chaque case. Dommage que la beauté graphique n’ait pas suffi à rattraper mes critiques sur le fond, car visuellement, Par la forêt est une vraie réussite.

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