De père en fils Tomi Ungerer
Résumé
Tomi Ungerer se penche sur sa famille : son père, son grand-père, tous deux artistes et artisans d’art. Un siècle de créations à travers cette famille alsacienne hors du commun.
Ma note
Une autobiographie dense
J’ai emprunté ce livre à la médiathèque sans me douter de ce qu’il recelait. Au même titre que Le géant de Zeralda ou Maître des brumes, je m’attendais à un autre album jeunesse de Tomi Ungerer. Que nenni. C’est bien un livre d’images, mais c’est un hommage à son père, décédé lorsqu’il avait 4 ans. En même temps que Tomi Ungerer, je découvre donc son père. Enfin, ce livre permet également de découvrir la plume littéraire de l’artiste. Il s’agit d’une sorte d’auto-biographie, avec beaucoup de texte, mais d’une plume très belle.
"Ce livre d'images est un hommage à mon père. Pour le composer, il m'a fallu accepter qu'il ne soit pas l'idole que sa mort avait créée. Tout est contradictoire dans la quête que j'ai entreprise. Je cherche mon père et c'est moi que je trouve. J'essaie de me construire une filiation et je poursuis une chimère dont les talents sont devenus les miens. Mais le passé est sans remèdes. L'absence ne se met pas en conserve et nous devons nous contenter de sauver les illusions."
Une généalogie familiale
De père en fils m’a sans aucun doute donné encore d’avantage envie d’aller voir le musée Tomi Ungerer de Strasbourg. Ce livre, c’est un petit musée personnel, presque. Dés les premières pages, j’ai été complètement plongée dans l’histoire de cette famille passionnante. Je trouvais fabuleux de voir ce qu’on laisse derrière soi. En effet, Théo a légué de nombreux effets, notamment des carnets de comptes, tout bêtement. Ceux-ci démontre un mode de vie, des faibles pour certains aliments, des traces de consommation et de choses que l’on apprécie.
Une chronique régionale
En réalité, j’ai pris tant de notes que cet article ne suffirait pas. Je vais donc garder ce que je me suis appropriée. En tant qu’alsacienne née protestante, j’ai retrouvé de nombreuses coutumes entre ses pages. De père en fils est le témoignage d’amour de Tomi à Théo, mais aussi une forme de chronique régionale liée à une époque. Et d’un point de vue historique, foncièrement intéressant. Cette plongée dans les archives familiales Ungerer m’a tant passionné que j’espère bien me prendre le temps, en ce printemps, de partir sur leurs traces alsaciennes. De la lecture d’un livre d’images naît l’envie de ce projet, et ça, c’est chouette. Coup de cœur !