Ma maison en fleurs devant le camelia de ma propre maison
Résumé
Un recueil de poèmes illustrés sensibles dont la lecture délivre une force unique. La seule personne avec laquelle on vivra tout au long de notre vie, c’est nous. Ma maison en fleurs, c’est l’intimité et la difficulté d’être au monde parfois. C’est l’idée que l’on reste sa propre maison, même dans l’incendie. Pauline Bilisari y parle du rapport à soi, au corps, et à tout ce que l’on est. Elle écrit la santé mentale, la souffrance de vivre, et la force que l’on porte en soi, même lorsqu’on l’oublie.
Elle y conte la puissance avec laquelle on peut se haïr, mais surtout la façon dont on peut apprendre à se connaître, s’accepter, et peut-être même finir par s’aimer, un jour.
Des avis élogieux que je rejoins
Lorsque je me suis lancée dans Ma maison en fleurs, l’idée était de découvrir un poème par jour, en ce printemps. La couverture s’y prête et c’est l’adorable Hibookine qui me l’a offert. Merci encore à elle ! Avec ce recueil, je découvre l’autrice dont j’ai vu de nombreux éloges sur Instagram. C’est ce qui m’a motivé. Mais de toute façon, j’aime la poésie, en témoigne mes avis élogieux des poèmes de Rupi Kaur, notamment. J’aimerais en lire d’avantage, comme j’aimerais lire plus de nouvelles ! Dans ce texte en particulier, les illustrations du recueil sont faites par la sœur de l’autrice, Camille Bilisari, que j’ai beaucoup apprécié. Cela donne énormément de charme à l’ensemble. Cela habille avec brio des poèmes terriblement touchants.
"J'écris ma maison en fleurs
mais c'est ma maison en pleurs
qui revient sans cesse."
Une dynamique thématique
Des les premières lignes, je me suis reconnue dans le texte. La moi d’il y a quelques années. La dépression ouvre l’ouvrage et finalement je n’ai pas réussi à me tenir au « 1 poème par jour ». J’en ai enchaîné plusieurs, comme pour intégrer que nous sommes si nombreuses à traverser cela. L’impression de ne pas être chez soi en soi-même. Dans son corps. Cette maison que l’on ne choisit pas. J’ai donc fait un compromis : 1 partie par jour, et cela a plutôt bien marché ! On peut donc tout à fait choisir de le savourer doucement, ou on peut le dévorer, les larmes sur les joues. Enfin, j’imagine que pour cela, il faut être sensible aux thèmes, tout de même.
De la douleur dans la beauté des mots
C’est certainement ce qui fait que ce texte a autant pris avec moi : je suis une femme dans la trentaine qui a été en dépression pendant de longues années. Cela fait un petit moment que j’en suis libre, mais on n’oublie jamais. Les quatre parties du recueil ont forcément raisonné en moi : l’incendie, lorsque la douleurs est si forte qu’elle n’est plus gérable; l’errance, lorsqu’on n’a plus foi en rien, et que l’on ne sait plus à quoi s’accrocher, tout en s’accrochant tout de même; la refondation, bourgeon après bourgeon, lorsqu’on réapprend à fleurir; et enfin la floraison, lorsqu’enfin on respire. Je me suis tant reconnue que c’était douloureux, mais qu’est-ce que c’était beau. J’espère aussi découvrir Danser sous la pluie, lorsque je le croiserai en librairie. Il ne fait pour moi aucun doute que c’est une autrice dont je vais suivre les textes.
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Mes chroniques des recueils de Rupi Kaur :
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