Les Strates
Résumé
L’autrice de Culottées, Eisner Award 2019, livre ici son premier récit autobiographique, où histoires d’enfance et d’adolescence composent le portrait de l’adulte qu’elle est devenue.
Ma note
S'aimer, ce qu'il y a de plus beau
Je me suis dis qu’en cette Saint-Valentin, je n’allais pas parler d’amour à partager. Oui, je sais, c’est le principe de cette fête. Mais je m’en fiche. Parce que s’aimer soi-même, c’est bien plus important ! J’ai donc choisis cette autobiographie en tranches de vie de Pénélope Bagieu. En effet, j’avais beaucoup aimé Culottées déjà. Il faudrait d’ailleurs que je lise le tome 2. L’autrice est une valeur sûre, et je me suis dis que mettre en avant les femmes avec honnêteté était bien plus intéressant qu’un récit amoureux hétéronormé.
"Le froid est l'idée que je me fais de la souffrance. Ma torture cinématographique, c'est le froid."
Un texte qui nous parle
Dans Les Strates, Pénélope Bagieu commence fort. Elle nous livre un moment très intense, une époque importante de sa vie : celle partagée avec son chat. J’ai été si émue ! Je me suis beaucoup reconnue dans son raisonnement, et sachant que toute vie animale a une fin, j’ai été prise à la gorge. Lorsqu’un livre vous pousse à vous lever pour faire un câlin à votre félin, c’est qu’il est déjà réussi, voilà. Elle nous partage des moments de son quotidien, des histoires de sa vie avec beaucoup d’honnêteté, à travers ces tranches de vie qui représentent très bien une époque. Je me suis donc assez bien reconnue dans ce texte.
Une histoire de femmes
Au delà de ce côté quotidien, Pénélope Bagieu illustre la construction des femmes nées dans les années 80 avec ce que cela apporte comme lot de violences. Ce qu’il fallait gérer en silence. On y parle féminité, féminisme, gestion de l’ego… Mais aussi d’empathie, d’amour et notamment d’amour-propre. Pour moi, Les strates est une déclaration d’amour à soi-même, la lettre qu’elle aurait pu écrire à son moi révolu, sans aucune arrogance. Cela ne fait que confirmer que j’aime ce que fait Pénélope Bagieu, et avec Les Strates, elle m’a encore une fois convaincue !
