Juste avant le bonheur Agnès Ledig

Résumé

Julie, 20 ans, qui élève seule son fils Lulu est caissière dans un supermarché. Elle attire l’attention d’un client, quinquagénaire aisé à nouveau célibataire. Généreux et désintéressé, Paul invite Julie à passer quelques jours dans sa belle villa de bord de mer en Bretagne. Ils y retrouvent Jérôme, le fils de Paul, qui se remet mal du suicide de sa jeune femme. Gaieté et optimisme reviennent grâce à l’attachante présence du petit Lulu. Mais au retour, un nouveau drame survient. Une chaîne de soutien, d’affection et de tendresse se forme autour de Julie. Avec elle, à travers elle, des êtres désemparés tentent de réapprendre à vivre et de saisir une deuxième chance. La force des épreuves surmontées, l’espoir d’un nouvel amour, ainsi qu’une bonne dose d’intelligence et d’humour peuvent réussir ce miracle.

Ma note

4.5/5

Une rencontre instantanée

Immédiatement, la rencontre se fait facilement avec tous les personnages de Juste avant le bonheur. Dés les premières pages, nous les rencontrons tous, avec un bref aperçu de leurs vies. Julie, à qui je me suis beaucoup attachée, est une jeune femme déjà aigrie, heureuse uniquement quand elle peut passer du temps avec son fils. Surtout pas au travail, étant caissière dans un supermarché victime de harcèlement moral de la part de ses collègues. Et de harcèlement sexuel de la part de son patron. Tout sauf une vie en rose. Puis on à Paul, le socle de cette histoire, bien qu’il tend à s’effacer un peu trop vers la fin. Paul qui vient de se faire quitter par sa femme pour le meilleur. Il y a aussi Lulu, petit être plein de joie de vivre, qui aime tellement sa maman.

"Ce n'est pas la vie qui est belle, c'est nous qui la voyons belle ou moins belle. Ne cherchez pas à atteindre un bonheur parfait, mais contentez vous des petites choses de la vie, qui, mises bout à bout, permettent de tenir la distance"

Une émotion profonde

Je crois que le personnage auquel je me suis le plus attaché pourtant, c’est Jérôme. Fils de Paul, issu d’un premier mariage, sa mère est décédée, tout comme sa femme. Et il émane de lui une telle détresse, une telle douleur, que je n’ai que pu compatir. J’ai eu envie de le voir sourire, de le voir émerger, tomber amoureux, retrouver le bonheur et la joie de vivre. Et au final, c’est ce qu’on veut pour tous les personnages. C’est un roman vraiment mélancolique, qui va même jusqu’au désespoir. Vers le milieu du roman, j’ai eu une grosse boule dans la gorge, sans réussir à pleurer. Mais j’étais terriblement triste. Puis, tout se redresse, tous trouvent une branche à laquelle s’accrocher.

Ceci n'est pas un feel-good

Mais Juste avant le bonheur porte très bien son nom. Le Figaro dit que c’est une hymne à l’espoir, mais juste sur la dernière partie d’après moi. C’est plus sa mélancolie et son désespoir qui m’ont touché. Je m’attendais à quelque chose d’heureux, en tous cas un peu plus rapidement. Mais j’ai aimé tous les personnages, avec leurs qualités comme leurs défauts. J’ai aimé l’ambiance, dans laquelle je me suis plongée entièrement, j’ai aimé suivre ces personnages tellement réalistes. La plume de l’autrice aide énormément, elle est délicate, elle trouve toujours les mots justes, elle est même un brin philosophe, et j’ai beaucoup apprécié cela.

Je ne peux que dire que ce roman m’a touché jusqu’au plus profond de mon être, avec sa plume délicate, ses personnages tellement réalistes et touchants, et son âme mélancolique. Tout cela a résonné en moi au point de m’émouvoir aux larmes. A lire absolument, sans s’attendre à une ode à la joie de vivre pour autant.

Cette chronique a initialement été publiée sur mon ancien blog. N’hésitez pas à aller lire mes autres chroniques de cette saison

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