Frankenstein
Résumé
En 1857, un navire danois mené par le capitaine Anderson se retrouve pris au piège sur la banquise du pôle Nord. L’équipage découvre un homme agonisant, le baron Victor Frankenstein. Ils le recueillent à bord, mais bientôt, le navire est attaqué par une créature dotée d’une force colossale et d’un pouvoir de régénération. Celle-ci exige qu’on lui livre Victor. Ce dernier raconte alors à Anderson comment il en est venu à créer ce monstre.
Le réalisateur oscarisé Guillermo del Toro adapte le roman classique de Mary Shelley sur Victor Frankenstein, un scientifique brillant mais égocentrique qui donne vie à une créature lors d’une expérience monstrueuse, menant finalement à la perte du créateur comme de sa tragique création.
Un conte gothique fascinant
Je ne suis pas toujours sensible au cinéma de Guillermo del Toro, et Le labyrinthe reste un traumatisme pour moi. Mais j’avais adoré Crimson Peak, et la bande-annonce de Frankenstein m’avait vraiment intriguée. Je précise que je n’ai pas encore lu le roman de Mary Shelley, qui m’attend pourtant depuis des années dans ma PAL. On m’a dit qu’il existait des différences importantes, mais je ne peux pas encore les comparer. Ce que je peux dire, en revanche, c’est que les visuels du film sont absolument incroyables. Le manoir où grandit Victor est somptueux, tout comme les décors plus largement. C’est quelque chose que le réalisateur maîtrise à la perfection, et le laboratoire de Victor m’a même rappelé Crimson Peak.
Un casting magistral
Le casting est l’un des points forts du film. Oscar Isaac incarne un Victor Frankenstein passionné et inquiétant, tandis que Charles Dance, que beaucoup connaissent grâce à Game of Thrones, joue parfaitement le père autoritaire. Christopher Waltz est comme toujours brillant, et j’ai été ravie de retrouver David Bradley, alias Rusard. Je découvrais en revanche Mia Goth, dont l’interprétation m’a beaucoup plu. Frankenstein devient ici un conte gothique superbe, qui m’a même donné envie de sortir le roman original. Par contre, c’est un film très graphique, et je n’ai pas pu tout regarder. Voir de la chair et l’intérieur du corps me dégoûte assez, mais ce n’est pas une critique : assembler un être humain est forcément viscéral. C’est juste ce qui m’empêche d’avoir un coup de cœur.
Le vrai monstre : la répétition des violences
Là où le film m’a passionnée, c’est dans la manière dont Victor reproduit exactement les schémas de son père. L’idée du parent toxique qui crée un enfant pour perpétuer son héritage, tout en en ayant honte, est très bien traitée. Pour moi, Victor est le véritable monstre : il transmet violence et cruauté à sa créature parce qu’il lui enseigne ainsi, en réponse à sa propre folie mais aussi aux injonctions de la société. Elizabeth est mon personnage préféré. Elle incarne la douceur, l’empathie et l’intelligence émotionnelle, et montre à quel point l’apprentissage par la bienveillance peut être plus puissant que celui par la brutalité. Sa façon de voir Victor, ce qu’il refuse de regarder en face, est l’un des éléments qui m’a le plus marquée.
Un film riche mais trop long
Si j’ai adoré l’univers gothique, les messages et les personnages féminins, j’ai trouvé le film un peu trop long. L’égocentrisme de Victor finit par devenir agaçant, au point où on voudrait le secouer pour qu’il écoute enfin sa créature. Monsieur Kiwi s’est d’ailleurs amusé à l’insulter sur la fin, ce qui m’a fait sourire mais montre bien le problème : certaines scènes tirent en longueur. À mon sens, le film aurait gagné à être raccourci d’une bonne demi-heure. Cela dit, malgré quelques longueurs, Frankenstein reste une adaptation somptueuse, visuellement grandiose et thématiquement puissante. Un conte sombre où le véritable monstre n’est pas celui qu’on croit, et qui m’a donné très envie de découvrir enfin le roman de Mary Shelley.
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Il est dans ma liste celui-ci, je suis curieuse.
Franchement j’étais à fond ! Alex beaucoup moins mdr
bonjour, comment vas tu? j’ai vu et grandement apprécié ce film. je vais bientot publier un article qui fait justement un comparatif avec le roman originel. passe une belle soirée et à bientôt!
Oh trop bien, j’irai voir ton article !