Ensemble on aboie en silence de Gringe

Résumé

« Il y avait cet énorme chêne près des toilettes des garçons, sur lequel je reproduisais les coups de pied retournés du Chevalier Lumière, pour envoyer un signal aux inconscients qui t’auraient cherché des noises. Il ne pouvait rien t’arriver. Tu avais un frère dans la cour des grands, qui maîtrisait en théorie les rudiments du karaté et qui veillait sur toi. En théorie. Dans la pratique, ta garde rapprochée laissait parfois à désirer. »

Deux frères. L’un, candide, l’autre, rageur.
Leurs parents ont mis au monde la parfaite antithèse.
Quand Thibault fonce, Guillaume calcule.
Si Thibault tombe, Guillaume dissimule.
Prise de risque contre principe de précaution.
L’amour du risque face à l’art de ne jamais perdre.

En 2001, Thibault est diagnostiqué schizophrène. À cela, un Chevalier Lumière ne peut rien.
Sa bascule, il fallait la raconter. Et aussi la culpabilité, les traitements, la honte, les visions, l’amour, les voyages, les rires, la musique et l’espoir. Alors Thibault a accepté de livrer ses folles histoires. Et ses voix se sont unies à celle de son frère.
Contre une maladie qui renferme tous les maux, les clichés, les fardeaux, ils ont livré bataille.
À partir d’une tragédie universelle, ils ont composé un livre où douleur et mélancolie côtoient la plus vibrante tendresse.

"Quand on se sent oublié par les siens, on réussit à s’oublier soi-même. C’est aussi simple que ça."

Un artiste devint auteur

Un roman vous a-t-il d’avantage surpris que les autres, dernièrement ? Sans aucun doute, Ensemble on aboie en silence m’avait secoué lors de sa lecture. Je ne savais pas trop à quoi m’attendre. Lorsqu’on est fan de l’artiste, on a forcément toujours, soit une surexcitation, soit une appréhension… soit les deux quand on ne sait pas choisir comme moi. Eh bien, quel texte percutant, cash, sans filtre (enfin probablement un peu quand même), subjectif. Ensemble on aboie en silence permet de rappeler que chaque malade a sa réalité. Qu’aucun ne se ressemble parce qu’il y a toujours la singularité de chacun. Parce que ce sont des êtres humains. Les ignorants n’ont pas à rester des ignorants, non plus. Ils peuvent s’éduquer. Qu’ils lisent ce romans. Offrez ce roman. Offrez-vous ce roman. Incisif et touchant à la fois, je ne peux vraiment que le recommander.
Merci à ma Carnet Parisien pour ce cadeau. Tu me connais si bien. 

Cette chronique a initialement été postée sur mon compte Instagram. Mes autres chroniques de l’hiver sont à retrouver ici.

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