Ce que les corbeaux nous laissent

Résumé

Dans les contrées normandes du IXe siècle, Tarik et Adalrik grandissent aux côtés de leur maman Galwinthe. Lorsque qu’Adalrik est assassiné, Tarik se mure dans le silence. Hanté par le fantôme de son frère, il grandit à la recherche d’une vengeance qu’il espère salvatrice. Noyant son chagrin dans l’alcool et les arnaques, il est convaincu que retrouver les coupables l’aidera à faire son deuil. Bercée par les croyances celtes et vikings, Galwinthe se réfugie dans l’étude de parchemins pour trouver comment guider Adalrik dans le royaume des morts.
Ensemble, ils vont découvrir que le sort d’Adalrik était scellé depuis des années. Depuis un événement dramatique lié à Galwinthe…

Une trouvaille parfaite pour la saison

Je suis tombée sur Ce que les corbeaux nous laissent par hasard à la médiathèque, et ça m’a tout de suite semblé parfait pour Halloween. Rien que la playlist en ouverture annonce la couleur : Sea of Corpses en ouverture, Which Witch en conclusion. Visuellement, j’avais déjà repéré l’album et son style m’évoquait Nimona, avec des illustrations colorées et dynamiques malgré les thèmes. J’étais donc bien lancée dès les premières pages.

"Si je pouvais choisir ma mort, ce serait pour protéger quelqu'un que j'aime. Comme toi ou maman. Nous trois, c'est mon trésor le plus précieux. Je disparaîtrais pour vous, même si c'est au combat."

Noirceur intérieure et émotions

Ce qui m’a le plus surprise, c’est le ton sombre et profond de l’histoire. On aborde ici le deuil, la culpabilité du survivant, la noirceur de ceux qui restent sans savoir s’ils ont le droit d’exister encore. C’est dur, mais très juste. L’histoire met aussi en avant un personnage féminin bi, ce qui reste encore trop rare, surtout dans le rôle d’une mère. Je pensais au départ que c’était une BD jeunesse, mais en réalité je la conseillerais plutôt à partir de l’adolescence. On y parle d’intimité, de douleur, et la narration a une vraie maturité.

Magie, guérison et écoute

L’un des moments clés du récit se déroule la nuit de Samhain, ce qui rend cette lecture encore plus adaptée à la saison. Mais au-delà de l’ambiance, c’est surtout une belle histoire de sorcières et de transmission familiale. Guérir en s’écoutant et se retrouver autour d’un objectif commun. La magie y est aussi douce que puissante, un vrai outil de réparation. Si la fin m’a semblé un peu rapide, je garde surtout le souvenir d’un récit touchant, aussi beau visuellement qu’émotionnellement. Ce n’est pas un coup de cœur, mais c’est une très jolie découverte que je recommande.

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