Le chœur des femmes

Résumé

Jean, major de promo et interne à l’hôpital, doit faire un stage en soins gynécologiques aux côtés du docteur Karma. Mais elle veut faire de la chirurgie, et non écouter des femmes parler d’elles-mêmes et de leur corps ! Elle se désespère de passer son temps auprès de ce médecin qui privilégie l’écoute à la technique. Contraception, maternité, violences conjugales, avortements… de consultations en témoignages, Jean pourrait bien pourtant changer sa vision de la médecine.

Ma note

5/5

Un cadeau de Noël important

Si je me suis tournée vers ce roman graphique, c’est parce qu’il fait partie du Prix Livraddict de cette année 2022. Et il y mérite tellement sa place ! En plus d’avoir une catégorie en plus dans laquelle je peux voter, j’ai aussi trouvé un excellent cadeau de Noël.  Dans le Chœur des Femmes, nous abordons les questionnements autour de la médecine féminine et du rapport au corps du médecin. Mais aussi du rapport de la femme au médecin. Nous rejoignons Jean dans ce service de gynécologie et apprenons avec elle la remise en question du rapport de force entre médecin et patiente. Et c’était incroyable. D’ailleurs, je vais l’offrir à un futur médecin de la famille. Afin qu’il se souvienne toujours des émotions des personnes en face de lui. 

"Qui soignes-tu en cet instant ? Elles, ou toi ?"

Un ton percutant

Des la première page, j’étais complètement impliquée. Pour ma part, ce sont des questions que je me suis déjà posées. Mais le ton incisif et direct m’a immergé dans le récit.  Il y a également une citation a chaque début de chapitre, qui est, en fait, un jour de la semaine. Ainsi, le ton est percutant en très peu de mots. De cette manière, tout le milieu médical est remis en question. Et sa façon de fonctionner, inhumaine. J’ai terminé ce roman graphique vraiment très émue, avec le cœur qui battait à 1000 à l’heure. Forcément, je lirai le roman dont il est issu, c’est une certitude. 

Coup de cœur

Le roman est d’ailleurs une belle brique de presque 700 pages. Il est dans ma PAL, mais la longueur me faisait un peu peur. Je sais maintenant que je n’ai plus d’excuses. Mais cela implique que le récit graphique adapté du texte a du couper des choses. Etant donné que je ne l’ai pas lu, je ne sais pas lesquelles. Mais cela ne se ressent, en tous cas, à aucun moment lorsqu’on découvre l’œuvre par ce biais. L’histoire est accompagnée d’un dessin explicite, ce qui est normal, puisque le corps des femmes ne devrait pas être tabou. Rien d’hypersexualisé ici, tout simplement réel. Normalisateur, et qu’est-ce que cela fait du bien ! J’ai beaucoup apprécié le dessin dans sa globalité. Et le savant mélange du scénario et du coup de crayon en font un coup de cœur incroyable. 

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