Angle Mort au Gimbelhof, en Alsace du Nord

Résumé

Après une nouvelle dispute avec Jake, son mari, Edie quitte le domicile conjugal pour aller s’installer chez le meilleur ami du couple, Ryan. Quelques jours plus tard, l’impensable se produit, Jake est assassiné, Ryan est suspecté du meurtre. Contrainte de revenir habiter seule dans la maison du crime, une demeure perdue en haut des falaises, Edie, isolée de tous, est partagée entre le chagrin et la terreur. Bientôt, elle doit répondre aux questions de Neeta, la policière chargée de l’enquête. Ensemble, les deux femmes vont tenter d’expliquer l’inexplicable. Si tout accuse Ryan, Edie refuse d’y croire. Mais alors que s’est-il passé ce jour-là ? Qui a pu vouloir se débarrasser de Jake, et surtout pourquoi ?

Ma première déception de l'autrice

En général, j’aime beaucoup les romans de Paula Hawkins. Que ce soit La fille du train, Au fond de l’eau ou Celle qui brûle, j’ai passé de chouettes moments de lecture. Alors, lorsque j’ai croisé Angle mort lors de mes dernières vacances en passage à Broceliande, je n’ai pas hésité. Il débute en juillet et se passe en Écosse, je l’ai donc lu dans l’avion pour Édimbourg justement. Mais il se termine en novembre et colle très bien à l’automne ou à Halloween aussi. Et je crois que l’ambiance lugubre associée au pays est la seule chose qui m’a vraiment convaincue dans cette histoire, malheureusement. Je ressors de cette lecture assez déçue, au final. 

«  Celle qui refuse de venir en aide à une autre femme en paiera tôt ou tard le prix. »

Beaucoup trop simpliste

Déjà, je n’ai pas réussi à m’attacher particulièrement au personnage principale, Eddie. On sent très rapidement son besoin d’être au centre d’un trio, et ce côté égocentrique m’a blasé. Toute la situation me semblait malsaine même sans connaître les personnages. Puis, j’ai découvert la personne coupable dès que j’ai lu son nom, tant c’était évident. C’est le problème des polars courts, il n’y a pas beaucoup de place pour le suspens et visiblement l’exercice n’est pas réussi ici. N’est pas Agatha Christie qui veut. Je n’attendais donc que la confirmation de ma certitude et j’ai eu raison. Sachant que je ne suis pas très douée pour cet exercice de trouver le coupable, c’est assez ironique. 

Des sujets mal traités selon moi

Enfin, j’ai trouvé le motif presque contre-productif. Sans en donner les tenants et aboutissants, évidemment, je peux dire que j’ai compris l’objectif de l’autrice mais je n’y ai pas adhéré. D’autant plus qu’elle nous laisse assez dans le flou sur l’issue de l’histoire alors que c’est une question récurrente qu’elle pose, littéralement : « Et ensuite ? ». Forcément, je suis un peu perplexe. Enfin, elle clôture Angle mort avec une nouvelle intitulée Marian, et idem, je n’ai pas du tout adhéré à cette incartade dans la tête du sexagénaire dont la voisine se prénomme Marian et qui lui fait un cadeau absolument inapproprié. Merci, mais ces 5 pages se trouvent déjà dans les journaux, catégorie faits divers, et je ne lui ai trouvé aucune utilité, tout simplement. Cette nouvelle se passe à Noël, cela dit, si vous avez envie de lui donner sa chance quand même. En tous cas, les thèmes des deux œuvres sont d’actualité mais je les ai trouvé mal traités. 

Les autres romans de l'autrice :

Mes avis sur les autres romans de Paula Hawkins :

6 commentaires

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