Le château des animaux en Urbex

Résumé

Quelque part dans la France de l’entre-deux guerres, niché au cœur d’une ferme oubliée des hommes, le Château des animaux est dirigé d’un sabot de fer par le président Silvio… Secondé par une milice de chiens, le taureau dictateur exploite les autres animaux, tous contraints à des travaux de peine épuisants pour le bien de la communauté… Miss Bangalore, chatte craintive qui ne cherche qu’à protéger ses deux petits, et César, un lapin gigolo, vont s’allier au sage et mystérieux Azélar, un rat à lunettes pour prôner la résistance à l’injustice, la lutte contre les crocs et les griffes par la désobéissance et le rire…

Tome 1 : Miss Bengalore

Pour cette chronique de la trilogie Le château des animaux j’ai décidé de faire un paragraphe par tome, afin de couvrir le tout. Si je me suis tournée vers cette saga, c’est parce qu’elle avait été élue Prix Livraddict en 2020, ce qui est gage de qualité. Ayant pu emprunter les 3 d’un coup, j’ai choisi de tout mettre en cette saison d’Halloween. Et je trouve que ce premier tome entre parfaitement dans la saison. 

Dès le début, le château des animaux nous oppresse. Cette dictature menée par les plus forts, comme les taureaux, les chiens et les coqs, fait froid dans le dos. Miss Bengalore est la seule chatte de la ferme, avec 2 chatons à nourrir. Mais son bon coeur va l’encourager à changer les choses, avec douceur. A la fin du premier tome, j’étais vraiment curieuse de découvrir la suite et de voir comment les animaux de la basse-cours allaient renverser les plus imposants.

"- Marguerite ! C’est de la folie ! Vous n’arriverez à rien comme ça ! - Et en ne faisant rien, vous arriverez où ?!"

Tome 2 : Les marguerites de l'hiver

Le titre du tome 2 prend pleinement son sens lorsqu’on a lu le premier. Celui-ci mériterait d’avantage sa place dans la saison de l’hiver, comme l’indique le titre, la neige tombant à gros flocons. L’hiver est rude pour nos résistants, comment faire pour s’en sortir ? Pour mener le combat tout en bravant le froid ? L’un peut-il servir l’autre ? J’ai trouvé les réflexions dans ce tome très pertinentes et prenantes. J’étais curieuse de voir les étapes d’après, mais aussi de quelle manière l’ensemble allait chuter. Et je n’ai pas été déçue. D’habitude je n’aime pas trop les récits avec des animaux humanisés mais ici c’est vraiment bien fait. Et j’ai apprécié les dessins, ainsi que les jeux de couleurs. C’est dans la veine de la BD franco-belge classique mais c’est idéal pour porter le message de la saga.

Tome 3 : La nuit des justes

Et à la fin de ma soirée je suis arrivée au bout du 3ème tome de la saga Le château des animaux. Avec le printemps est arrivé un vrai projet de révolution. Les animaux de la basse-court arriveront-ils à bout de ce projet ambitieux et un peu fou ? J’ai vraiment trouvé la trame de l’histoire prenante. Idéaliste, oui, mais inspirée de vraie figures comme Martin Luther King ou le Dalai Lama mais aussi de personnes moins connues qui ont elles aussi fait tomber des dictatures discriminantes. Je n’ai, cela dit, pas eu le fin mot de mon histoire puisque Le sang du roi sera le quatrième et dernier tome. J’admets être un peu frustrée par ce joli cliff-hanger ! Que de suspens pour cette fin. La fin est prévue pour novembre 2025, et je me réjouis déjà de la découvrir, même s’il faut s’armer de patience. 

1 commentaire

  1. Je n’aurais pas forcément songé au rapprochement avec Halloween, mais pourquoi pas?
    Bien aimé aussi cette variation sur La ferme des animaux d’Orwell. Il y a quelques morts que l’on regrette, d’autres dont on croirait pouvoir se réjouir, mais la série n’est pas outrageusement manichéenne… (les enfants doivent-ils être châtiés pour les « pêchés » de leurs parents?).
    Oui, vivement le quatrième tome.
    Est-ce que vous connaissez d’autres séries animalières en BD? Le pré derrière l’église? Ou, dans des genres différents, Blacksad ou Canardo?
    (s) ta d loi du cine, « squatter » chez dasola

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