La vie à portée de main de Katherine Center
Résumé
« Chère Libby, je me rends compte que ça fait deux longues années – bon sang ! – que tes enfants et toi vivez chez ta mère. Je t’écris pour savoir si tu veux que je vienne à ton secours. » Depuis la mort de son mari, Libby vit chez sa mère, une femme autoritaire qui passe son temps à critiquer tout ce qui l’entoure. Quand elle reçoit la lettre de sa tante Jean, Libby entrevoit enfin une issue de secours : un boulot et un toit dans une ferme au fin fond du Texas. Elle saute sur l’occasion et prend la route avec ses deux enfants, dans son minivan plein à craquer. Ce qu’elle découvre sur place dépasse toutes ses espérances. Bien sûr, il y a la joie simple de vivre à la campagne, mais il y a aussi un fermier bourru, sans doute agréable à regarder sous son épaisse barbe, et sa tante excentrique, persuadée de pouvoir dialoguer avec l’au-delà, qui lui réserve bien des surprises. Libby a peut-être enfin trouvé la vie à laquelle elle aspirait depuis toujours.
Des personnages solaires
En réalité, La vie à portée de main est clairement un roman… de printemps. Ou d’été. Mais j’avais besoin de le transférer par ici pour le calendrier de l’avent de fin d’année, donc le voici publié à l’automne ! Lorsque je l’ai lu en 2021, il tombait à point nommé. Estampillé « Milady Feel Good Books », j’ai ainsi découvert la plume de Katherine Center. Sans prise de tête, il aborde avec douceur et bienveillance plusieurs thématiques. Nous rencontrons Libby 3 ans après le décès de son mari. Son deuil a fait son bout de chemin, mais sa reconstruction pas du tout. C’est dans cette phase là que nous allons l’accompagner grâce à Tante Jean, un vrai rayon de soleil que j’aimerais avoir dans ma famille ! De manière générale, j’ai adoré les personnages, tous autant qu’ils sont, sauf évidemment la mère de Libby.
« Mais bien sûr, c’est juste une question de perspective. Ce n’est pas que les parents sont grands, c’est que les enfants sont petits. Ce n’est pas que les parents sont puissants, c’est que les enfants sont impuissants. »
Une histoire visuelle
Mais par son biais, on peut aborder la notion d’éducation, et de l’amour filiale. Est-il obligatoire ? Dans quelle mesure ? Par quelles souffrances ? Les enfants de la jeune femme vont venir équilibrer cela, en parlant d’harcèlement. Et il n’y a pas de Feel Good sans romance, bien sûr. Là aussi, il est question de reconstruction. La dynamique générale du roman est très bonne, selon moi, et il m’a fait beaucoup de bien, surtout à propos des questions familiales. En plus de cela, la plume de Katherine Center m’a emporté sur place. J’ai réussi à tout imaginer de toutes pièces, ce qui n’est en général pas le cas (je projette les histoires dans des maisons que je connais, en gros). Là, toute la ferme à pris vie !
Une adaptation plutôt réussie
Forcément, j’étais curieuse de voir ce que cela allait donner en film, puisqu’il est sorti en 2020. En réalité, La vie à portée de main se laisse bien adapter. Évidemment, il manque des choses, Sunshine n’atteint pas son potentiel et j’ai trouvé que Herizen Guardiola aurait carrément pu chanter, puisque c’est son domaine. J’ai trouvé les personnages un peu trop extrêmes dans leurs réactions, alors que j’avais justement aimé leur douceur dans le livre. Mais globalement, même mon mari a passé un bon moment. C’est un petit film feel good agréable pour un vendredi soir cosy. Même si, évidemment, le roman est bien meilleur et que j’ai passé mon temps à lui dire à quel point il valait mieux le lire. Je reste une puriste, que voulez-vous.
Le roman m’a donc fait passer un excellent moment de lecture ! J’ai beaucoup aimé cette découverte, vraiment feel-good, en abordant avec douceur certaines thématiques importantes. Le film a un peu changé les personnages, mais globalement, on retrouve ce côté cosy si caractéristique du genre.
Cette chronique a initialement été postée sur mon ancien blog.
[…] Ma chronique complète est disponible sur mon nouveau blog : sorbetkiwi.fr […]