Journal de bord d'un joyeux bordel Sophie Astrabie
Résumé
La romancière et maman Sophie Astrabie croque de sa jolie plume « le joyeux bordel » de la vie de parents. Au fil des pages, les chroniques de ce récit feront écho à coup sûr à tout ce que vous pouvez vivre au quotidien : colères, nuits difficiles, angoisses, chamboulement dans le couple… Mais aussi les joies, les surprises et tout le bonheur d’être parent. Elles viendront tantôt vous toucher droit au coeur, tantôt vous faire rire, tantôt vous faire réfléchir. Sous un angle volontairement optimiste, joyeux et tendre, ce livre est l’allié idéal pour vous autoriser à déculpabiliser, alléger votre charge mentale et prendre du recul face au quotidien souvent (très) mouvementé de la vie de parents !
Ma note
L'art de dire des choses drôles
Lorsque les éditions Eyrolles m’ont proposé de découvrir ce Journal de bord d’un joyeux bordel, j’ai craqué. Rien que pour la couverture qui promettait de l’humour. Pourtant, je n’ai pas d’enfants, et je n’en veux pas, c’est assumé et acquis. Sophie Astrabie nous parle de ce désir de maternité, de parentalité, qui m’est complètement inconnu. Elle nous en parle, et de tout ce qui suit la concrétisation de ce désir, avec tellement d’humour ! C’est une vision réaliste (puisque réelle) de la vie de famille, de sa vie de mère au quotidien, avec ce que ça a de bon, de moins bon, mais toujours sur un ton super drôle. Le joyeux bordel porte bien son nom !
"On nous prévient de beaucoup de choses quand on devient parents. Les nuits, la patience, le divorce. Mais il y a un truc qu'on ne nous dit pas, c'est que plus JAMAIS de la vie on aura la fève. Et ça, c'est un coup dur qui débarque quand on croit avoir passé le plus difficile. Ma vie est désormais une galette sans fève. Vaut-elle la peine d’être vécue? Je ne sais pas, je ne sais plus. Laissez-moi du temps pour m'en remettre, je suis encore sous le choc de cette révélation. "
L'art de dire des choses moins drôles
Pourtant, on n’aborde pas que des anecdotes choupinettes. Le post-partum, les doutes, les peurs, les remises en questions… L’autrice propose un vrai Journal de bord d’un joyeux bordel. Dans de courts textes, elle se livre. Sans être mère, j’imagine que ce livre peut pourtant décomplexer tout en rassurant. J’ai particulièrement adoré la partie sur l’école, qui m’a parlé en tant que citoyenne. Le texte en particulier sur les réunions scolaires m’a vraiment interpellé. Elle y compare la génération de nos mères et la notre. Y explique qu’elle croit autant au système qu’en ses limites. J’ai aimé cette dose d’optimisme, et que non, ce n’était pas mieux avant. Je suis 100% en accord avec ce texte, et je me réjouis tant de voir l’évolution de la parentalité en ce sens là aussi.
L'art d'illustré un journal de bord d'un joyeux bordel
Les illustrations de Magalie Foutrier apportent à l’ensemble une dose de fraicheur supplémentaire. Une certaine douceur en plus. Parfois, elles déclenchent un petit sourire, ou une étincelle dans les yeux qui pétillent. La plume de Sophie Astrabie et le coup de crayon de Magalie Foutrier se complètement parfaitement bien et m’ont vraiment fait passer un bon moment à me marrer comme une baleine ! Mais je me suis également posée des questions, existentielles, avec le sourire, toujours. J’ai réfléchis au monde de demain. Alors pour moi, c’est sans hésitation une jolie réussite en ce printemps !
